L’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo a pris la décision d’interdire au Gouvernement de procéder à l’intégration, mixage, au brassage ou à toute négociation tendant à intégrer au sein des forces armées, de la police ou de tout autre service de sécurité des éléments issus des groupes armés.

Décision tombée après débat, ce mardi 8 novembre en plénière, autour de la recommandation portant interdiction d’intégration, mixage et brassage des éléments des groupes armés terroristes et autres au sein des forces armées et de sécurité de la République Démocratique du Congo.

“ Considérant l’existence et la recrudescence des groupes armés qui tient, massacrent, violent nos paisibles citoyens et qui pillent nos ressources naturelles avec la complicité du Rwanda et d’autres pays étrangers, dans la partie orientale de notre pays; considérant l’agression imposée à la République Démocratique du Congo…interdit au Gouvernement de la République de procéder à l’intégration, au mixage, au brassage et/ou à toute négociation tendant à intégrer au sein des forces armées, de la police nationale ou de tout autre service de sécurité des éléments issus de groupes armés ”, peut-on lire dans ce document de l’Assemblée nationale renfermant les recommandations formulées par cette dernière.

Occasion pour la représentation nationale, à travers cette démarche, de déclarer officiellement le groupe rebelle M23, «de groupe terroriste» conformément à l’article 2 de la convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme.

“ Nous n’avons pas fermé les portes aux négociations (…), mais nous disons, dans l’armée, plus de mixage au sein, plus d’intégration. Oui aux négociations politiques, on ne va pas fermer les portes à tout”, a déclaré le speaker de la chambre basse du parlement, Christophe Mboso, réagissant aux propos du député national Moïse Nyarugabo qui estime que « fermer toutes les portes aux négociations serait une erreur de la part des autorités du pays».

Une position de ce défenseur de la cité de Minembwe qui a, du reste, énervé certains élus nationaux lors du débat de ce mardi 8 novembre 2022.

PKTK