Douze organisations de la société civile congolaise viennent de lancer, ce mercredi 11 mai 2022 à Kinshasa, leur note de plaidoyer sur la politique nationale énergétique en République Démocratique du Congo.

Selon ces structures de la société civile reproupées au sein de la dynamique “Pole” ont consulté 720 personnes dans 24 villes de la République Démocratique du Congo, afin de définir leur vision pour l’accès pour tous à l’énergie.

Prenant la parole pour le mot de bienvenue, Emmanuel Musuyu, secrétaire technique de la CORAP a tenu à mettre en exergue l’importance de la collaboration avec la base dans l’élaboration de ce travail.

“ On ne peut pas représenter la société civile sans avoir cette collaboration qui existait entre le niveau local et le niveau national (…) Cette dynamique est entrain de travailler pour pousser le plaidoyer de la société civile par rapport à l’avenir énergétique du pays. Cela concerne beaucoup d’aspects, nous avons estimé que la politique énergétique est cette opportunité qui pourra aider les acteurs à améliorer les autres secteurs de la vie”, a déclaré Emmanuel Musuyu qui parlé pour le compte de la dynamique “Pole”.

Le représentant du ministère des Ressources Hydrauliques et Électricité en cette cérémonie trouve en la vision de la société civile pour l’accès pour tous à l’énergie, un moyen d’améliorer la politique nationale énergétique en RDC.

“ La problématique de l’électrification de notre pays constitue une préoccupation majeure. Cette cérémonie est l’aboutissement d’un travail de longue haleine qui a permis qu’on intègre les préoccupations de l’arrière pays. Cette note tombe à point nommé car elle pourra être intégré dans les grandes lignes de résolutions qui seront définitivement arrêté dans un proche avenir quand on pourra endosser de commun accord la politique nationale d’énergie en RDC”, a-t-il indiqué.

A en croire ces différentes organisations de la société civile estiment que, malgré les potentialités énergétiques de la RDC, seul 9% de la population a accès à l’électricité qui du reste est soit faible soit irrégulier. Durant les descentes sur terrain, les forums communautaires et consultations ont pu déceler les conséquences négatives que peut engendrer le manque d’accès à l’électricité, entre autre l’insécurité ; les problèmes de santé ; l’impossibilité de jouir des opportunités économiques qu’offre l’électricité. Des constats qui ont amené logiquement à des exigences prioritaires de la population pour l’avenir énergétique du pays, à savoir :
• L’accès pour tous à une électricité durable, fiable et abordable d’ici à 2030
• Garantir une électrification qui favorise effectivement le développement socio-économique et le bien-être des communautés
• Mettre en place une politique sociale et économique, notamment à travers les financements d’initiatives d’électrification rurale.
• Privilégier les énergies renouvelables à faible coût, décentralisées et diversifiées
• Desinvestir dans les combustibles fossiles et prioriser les sources de production à faible émission de carbone
• Adopter des stratégies durables pour la cuisson propre
• Adopter et respecter des critères de développement pour tout projet énergétique
• Améliorer le fonctionnement du secteur de l’électricité au plan institutionnel, légal et opérationnel en tenant compte de la décentralisation énergétique et des politiques connexes
• Renforcer les capacités des acteurs aux niveaux local, régional et national pour une gestion décentralisée du secteur.

A noter que la vision de la société civile pour le développement du secteur énergétique en RDC tourne autour des exigences formulées par les communautés locales et les organisations de la société civile ayant participé aux différentes réunions.

Signalons que lors de pré-consultations ou forums communautaires, plus de 3600 personnes en milieux périurbain et ruraux y avaient pris part. Des travaux qui ont permis à ce que l’on puisse établir un état de lieu d’accès à l’énergie à la base.

PKTK