L’opposant Jacky Ndala, qui avait récemment dénoncé avoir été victime de viols lors de son interpellation à l’Agence Nationale de Renseignement l’année dernière, est condamné à 2 ans et 6 mois de servitude pénale. Verdict rendu ce mercredi 18 décembre 2024, par le tribunal de paix de Kinshasa/Kinkole. L’ancien président de la jeunesse du parti Ensemble pour la République était poursuivi pour des faits constitutifs de propagation des faux bruits.

La justice congolaise a en effet engagé des procédures contre Jacky Ndala. Il lui est reproché d’avoir tenu des « propos diffamatoires » et propagé de « faux bruits » avec ses allégations de sévices sexuels subis en détention.

Selon le ministère public, Jacky Ndala aurait tenu sur les réseaux sociaux des propos faisant état de viols et mauvais traitements qu’il aurait subi dans sa cellule de détention à l’agence nationale de renseignement (ANR), des propos qui seraient faux.

L’affaire a pris de l’ampleur après la publication d’une vidéo de Denise Mukendi, influenceuse digitale pro-pouvoir, dans laquelle elle affirme être à l’origine de l’agression. Ses propos, d’une extrême violence, ont choqué l’opinion publique : « On t’a visité par derrière. Tu es resté maboul. Tu es devenu une femme. Quand il a fallu enlever ta dignité, je l’ai fait sans cœur. » Cette vidéo a conduit à l’ouverture d’une enquête ordonnée par le ministre d’État, ministre de la Justice, Constant Mutamba, qui a demandé à Jacky Ndala de fournir des preuves supplémentaires, y compris un certificat médical.