Le président du Rwanda, Paul Kagame a prononcé un discours d’investiture, dimanche 11 août, devant un parterre impressionnant de chefs d’États africains, à l’exception des représentants de la République Démocratique du Congo (RDC) et du Burundi. Lors de cette cérémonie, qui s’est tenue au stade Amahoro, Kagame a souligné l’importance cruciale de la paix dans la région.
Le parrain de la rébellion du M23 qui sème terreur et désolation dans la partie est du pays, s’est une fois de plus montré très pessimiste sur le retour de la paix entre les deux pays voisins. Selon lui, il est impossible de retrouver la paix dans l’est du pays, car les autorités congolaises ne font pas le nécessaire.
” La paix dans notre région est une priorité pour le Rwanda. Pourtant, elle fait défaut, notamment dans l’est de la RDC. Mais la paix ne peut être instaurée par personne, quelle que soit sa puissance, si la partie la plus directement concernée ne fait pas ce qui est nécessaire”, a-t-il dit dans son discours d’investiture.
Cette déclaration de Paul Kagame intervient alors que des négociations sont en cours pour organiser au plus vite une rencontre entre les présidents rwandais et congolais afin de mettre un terme au conflit dans l’est de la RDC.
C’est dans ce cadre que le président angolais João Lourenço est attendu à Kinshasa ce lundi pour des discussions avec son homologue congolais, Félix Tshisekedi, concernant l’application du cessez-le-feu signé entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda à Luanda. L’objectif principal de cette rencontre était de discuter du plan de neutralisation des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) proposé par le Médiateur et de parvenir à un accord sur un plan harmonisé.
L’est de la RDC, région riche en minerais notamment, est le théâtre depuis 30 ans de violences de groupes armés, locaux ou étrangers, issus pour beaucoup des guerres régionales des années 1990.
Le M23 soutenu par le Rwanda s’est emparé en deux ans et demi de vastes pans de territoire, allant jusqu’à encercler presque entièrement Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, où ont afflué des centaines de milliers de déplacés.
Cephas Kabamba