La question du paiement des salaires des agents de l’État dans les zones contrôlées par l’armée rwandaise et ses supplétifs, le M23, a été soulevée lors d’un point presse animé le samedi 1er février 2025 par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, et son collègue de la Santé publique, Samuel Roger Kamba. Ces responsables gouvernementaux ont insisté sur le fait que, malgré les enjeux sécuritaires, les obligations de l’État envers ses fonctionnaires demeurent intactes.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a souligné le caractère temporaire de la situation et affirmé que tous les fonctionnaires sont d’abord des Congolais. Il a insisté sur la nécessité de maintenir le soutien à la population, même en période d’insécurité, et a fermement rejeté l’idée de laisser les citoyens à la merci des forces étrangères.
De son côté, le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, a mis en avant les conséquences psychologiques et économiques qu’aurait le non-paiement des fonctionnaires, notamment ceux qui travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Il a plaidé en faveur d’une prise en charge des agents de santé, affirmant : “Priver ces professionnels de salaire serait une forme de double peine.”
“Il ne faut pas infliger cette double peine, en annonçant à nos prestataires que nous ne les paierons plus parce qu’ils se trouvent dans des zones marquées par une insécurité extrême. Non, ce que vous devez savoir, c’est que l’État prendra des mesures pour assurer la prise en charge de tout agent travaillant dans des zones insécurisées”, ont déclaré ces membres du gouvernement.
La situation dans la province du Nord-Kivu reste préoccupante, avec les terroristes du M23, soutenus par le Rwanda, renforçant leur emprise sur Goma et ses environs. Ce contexte incertain soulève des questions sur l’avenir de l’administration publique et la protection des droits des fonctionnaires dans ces zones de conflit.