Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a annoncé ce mardi 21 mars 2023 lors de la plénière qu’au cours de cette session, des contrats signés entre l’État congolais et certains partenaires feront l’objet de contrôle parlementaire tels que le contrat chinois et tant d’autres.

“Je voulais que vous reteniez cela, que dans les jours à venir nous allons nous investir parce que cette mauvaise gouvernance prive l’État Congolais des recettes indispensables pour le développement”, a-t-il dit dans son mot d’ouverture de la plénière et d’ajouter :

“S’agissant de loi des concessions minières, il faut que le Code minier soit strictement respecté par les acteurs du secteur. Tant que ce n’est pas respecté, tant que l’État congolais ne trouve pas son compte, ces contrats apparaîtront comme des contrats léonins”.

Rappelons que l’Inspection générale des finances (IGF) avait dénoncé dans un rapport le caractère déséquilibré du ” contrat chinois” par lequel la Chine s’était engagée en échange de l’exploitation de richesses minières, à construire des infrastructures dont le pays a fortement besoin depuis son indépendance. La partie chinoise s’était engagée via un groupement d’entreprises chinoises (GEC), à construire 3.500 km de routes, autant de kilomètres de chemins de fer, 31 hôpitaux de 150 lits et 145 centres de santé. Le tout pour une valeur estimée à 6,5 milliards de dollars et en échange de concessions minières en RDC et de prêts à l’État congolais. Selon le rapport de l’IGF, les entreprises chinoises ont déjà exploité des ressources minières d’une valeur de 10 milliards de dollars américains alors que les infrastructures construites en contrepartie sont évaluées à peine 800 millions de dollars et leur impact n’est pas visible.