La commission ad hoc sur l’insalubrité, les constructions anarchiques et les embouteillages, présidée par l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, a présenté son rapport de mission. Cette commission avait été mise sur pied par la plénière, à la suite d’une motion d’information du député national Matata Ponyo Mapon.
Cinq principales propositions des recommandations ont été mises en place, en termes d’actions ou mesures de politique publique.
Parmi les recommandations lues par le député national Raphaël Kibuka, figurent également :

Une réunion chaque trimestrielle présidée par le chef de l’Etat, dès janvier 2025, dédiée à l’évaluation et au suivi des recommandations issues des commissions ad hoc de l’assemblée nationale. Ces réunions doivent réunir les principaux décideurs et parties prenantes, le premier-ministre, les ministres sectoriels concernés, notamment : urbanisme et habitat ; transport, environnement ; finances ; le président de l’assemblée nationale appuyé par le bureau de la commission ad hoc ; ainsi que le gouverneur de la ville de Kinshasa.

Une réunion bimensuelle entre le président de l’assemblée nationale, le chef de gouvernement et le gouverneur de la ville de Kinshasa. Il est suggéré que le président de l’assemblée nationale accompagné par le bureau de la commission ad hoc et le chef du gouvernement, assisté des ministres sectorielles ainsi que le gouverneur de la ville de Kinshasa, appuyés par les autorités provinciales, organisent des réunions bimensuelles au cours de la première année. Ces rencontres devront être le lieu des discussions fonctionnelles et opérationnelles.

L’intervention du président de l’assemblée nationale sur la problématique cible durant chaque session. Au regard du caractère sécuritaire du triangle de la mort, et afin d’éviter le pays de sombrer dans le chaos, la commission est appelée à présenter à chaque session un rapport circonstanciel sur le sujet ayant fait le sujet de ce rapport. C’est sur base de ce rapport que le président de l’assemblée nationale interviendra pour son allocution en plénière.

L’institution d’un comité permanant de suivi et évaluation, composé de la commission ad hoc : président, deux vice-présidents, rapporteur et rapporteur adjoint, ainsi que du coordonnateur du comité d’experts. Ce bureau travaillera sur le rapport mensuel. C’est ce qui permettra au président de l’assemblée nationale d’avoir une idée actualisée de l’état d’évolution des mesures.

Le renforcement des bases institutionnelles pour un impact durable ; en complément à cette disposition pratique, il est également crucial de poser les jalons pour des réformes structurelles à long terme. Cela inclus la mobilisation des ressources financières au niveau interne, mais aussi à travers des partenariats public-privés, et les financements internationaux ; la mise en place des mécanismes d’incitation comme des subventions pour des constructions conformes aux normes ou des primes pour des transporteurs respectant des règles de circulation ; le déploiement d’un cadre légal pour strict pour sanctionner les infractions en matière de salubrité, d’urbanisme et du trafic routier.

Il sied de souligner que la problématique liée à l’insalubrité, aux constructions anarchiques et aux embouteillages dans la ville de Kinshasa et dans plusieurs autres agglomérations du pays, dépasse le cadre de simples désordres urbains jusqu’à constituer une véritable question de sécurité nationale; car, touchant directement la vie des masses, en affectant des dimensions essentielles de la vie en société, telles que la santé publique, l’économie, la cohésion sociale et l’environnement. Ceci confère à cette problématique une priorité nationale nécessitant une action urgente, intégrée et multi sectorielle, au plus haut niveau des autorités politiques.

Cephas Kabamba