Les honneurs réservés au ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, par le vice-gouverneur du Nord-Kivu a indigné plus d’un. Pour le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, cet acte n’avait pas sa raison d’être.
Le président de la chambre basse du Parlement a profité de la présence du vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, venu présenter le projet de loi sur la prorogation de l’état de siège pour exprimer son amertume, s’adressant à la Première ministre.
Le président de la chambre basse du parlement a invité la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, à ne plus réserver des honneurs au ministre rwandais.
« Il faut lui dire la prochaine fois quand ce ministre viendra sur le territoire congolais, on n’a pas besoin d’avoir des honneurs. Quand nous allons au Rwanda, ils ne le font jamais, comment nous, nous pouvons vraiment ? », a-t-il déclaré.
Dans la foulée, Vital Kamerhe a également annoncé l’envoi d’une délégation de l’assemblée nationale conduite par Lambert Mende à Kampala dans le but de trouver la paix avec l’Ouganda.
« Nous avons besoin de parler en toute sincérité et en toute vérité avec nos homologues Ougandais parce que nous voulons savoir clairement est-ce qu’ils s’inscrivent dans la voie de construction de la paix avec la RDC ».
Malgré le lancement du mécanisme de vérification, les combats continuent
Tout comme le cessez-le-feu entré en vigueur depuis début août n’a pas pu empêcher les combats entre le M23 et les FARDC et leurs alliés Wazalendo, le lancement du mécanisme de vérification ad hoc n’a nullement inquiété les belligérants. Ce jeudi encore, des affrontements ont eu lieu entre le M23 et les FARDC ainsi que leurs alliés Wazalendo à Kanyabuki, à l’ouest du groupement Kibumba, dans le parc national des Virunga, en territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Selon les informations recueillies, c’est encore le M23 qui a attaqué des positions des FARDC et des Wazalendo. La riposte a été instantanée donnant lieu à des combats qui ont duré toute la matinée de ce jeudi. Le trafic sur la route nationale numéro 2 a été bloqué du fait des affrontements toute la matinée durant pour ne reprendre qu’avec l’accalmie de l’après-midi.