Les troupes sud-africaines déployées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) affirment avoir mené des frappes meurtrières contre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) les 30 et 31 mai derniers.

Selon le communiqué de l’armée sud-africaine, une soixantaine de combattants M23, dont un commandant de l’armée rwandaise, ont été tués lors de ces bombardements effectués sur les collines autour de Sake, dans le territoire de Masisi.

Ces affrontements violents interviennent dans un contexte de recrudescence des tensions dans l’est de la RDC, où le groupe armé M23 a repris les armes fin 2021 après des années de relative accalmie.

Soutenus par le Rwanda voisin, les rebelles du M23 ont réussi à s’emparer de vastes zones dans la province du Nord-Kivu, déplaçant des centaines de milliers de civils et aggravant la crise humanitaire dans cette région.

Face à cette menace, la mission onusienne en RDC (MONUSCO) a renforcé son dispositif militaire, épaulée par les troupes sud-africaines déployées dans le cadre de la Force de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).

Les violents combats des derniers jours illustrent la gravité de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, où la population civile continue de payer un lourd tribut face à la résurgence des groupes armés.