Depuis son arrivée à la tête de la Banque Centrale du Congo, beaucoup de choses ont changé à la tête de cette institution financière laissant une opacité, mieux, une certaine absence de rendre compte dans la publication des données statistiques mensuelles ou semestrielles. Si Jean Claude Mulongo ou encore DéoGracias Mutombo, avaient opté pour la publication des condensés d’analyses statistiques et des bulletins d’informations statistiques, madame Marie France Malangu Kabedi Mbuyi, a simplement rénové le site internet en postant des documents sans trop des données sur les recettes et les dépenses du trésor public de manière évolutive. Ce qui laisse transparaître une certaine obscurité dans la gestion des finances publiques.

Chaque semaine la BCC avait l’habitude de publier des documents comme, « condensés d’analyses statistiques » ou encore « bulletins d’informations statistiques » qui contenaient diverses informations sur la santé de l’économie nationale ou encore la gestion des finances publiques.

Ces publications permettaient entre autres d’avoir une idée sur l’évolution de la croissance économique et de la population, la production minière et des hydrocarbures, la production agricole d’exportation et d’industries alimentaires, la production et la consommation du ciment, la production et la consommation de l’électricité, l’évolution des principaux indices d’activité économiques, du volume des marchandises embarquées ou débarquées au port de Matadi, l’évolution des principales productions minières ou encore de la situation du trésorerie de l’Etat.

Toutes ces informations, postées souvent sur le site de la BCC, restent introuvables. Non seulement les archives qui peuvent permettre de revenir sur la gestion dans le passé, mais aussi et surtout les données actualisées.

Difficile aujourd’hui d’avoir une idée sur les recettes adaptées de l’Etat moins encore les dépenses ou leurs affectations.

Pourtant, il est recommandé à toutes les institutions nationales, dont surtout la BCC, de rendre compte de ses actes dans leurs sites internet, de la gestion des biens communautaires, pour ne pas dire de la nation.

La gestion au féminin de la BCC devra faire le nécessaire pour transparaître de la transparence en lieu et place de l’opacité la plus totale. Car même la dernière note d’information hebdomadaire de la semaine du 25 mars au 1er avril, postée, ne donne aucune indication sur le niveau des réserves des changes contrairement aux publications de ses prédécesseurs

Willy Akonda Lomanga