Le présidium de la coalition Lamuka vient de procéder, ce vendredi 8 avril, à la passation de flambeau de la coordination de cette structure. Dans une cérémonie organisée à Kinshasa devant la presse, Martin Fayulu Madidi a cédé son fauteuil au coordonnateur entrant Adolphe Muzito.

Occasion aussi pour le deux membres du présidium de la coalition Lamuka de procéder à la présentation de leur proposition de loi portant identification et enrôlement des électeurs. Une action qui rentre dans le cadre de leur campagne de réformes consensuelles électorales lancée depuis le 12 mars 2021 pour exiger un consensus autour de réformes électorales pour des élections apaisées en République Démocratique du Congo.

Lamuka a énuméré les différentes innovations contenues dans cette proposition de loi, entre autres, la création d’un nouveau fichier électoral.

Pour cette coalition de l’opposition, le fichier électoral qui date de 2006, réactualisé en 2011 et 2018, étant vieux, il faudra créer un nouveau fichier électoral, cela pour éviter la tricherie. Autre innovation, c’est la simultanéité des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs pour éviter de tirer les choses en longueur, car estime-t-il, ceux qui sont au pouvoir vont, en complicité avec la centrale électorale, baisser le taux des enrôlés dans les provinces où l’électorat ne leur est pas favorable.

“ On change le pays de deux manières, soit par la révolution, de manière brutale, soit par les réformes ”, a déclaré Adolphe Muzito. Et d’ajouter : “ Si le Félix Tshisekedi veut sortir grand et honorer la mémoire de feu son père, il doit accepter qu’il y ait des réformes consensuelles, pour aller aux élections crédibles, afin de permettre au peuple de récupérer son pouvoir et le donner à celui qu’il veut à la tête du pays (…) Tshisekedi n’a pas intérêt à s’entêter pour s’accrocher au pouvoir qui ne lui appartient pas”.

À part les innovations citées ci-haut, la coalition Lamuka propose aussi, le renforcement du rôle de l’observateur dont les observations peuvent affecter la crédibilité du processus ; la publication du fichier électoral provisoire dans les sites et centres; l’obligation de l’audit du fichier électoral et la publication dudit fichier par la CENI 30 jours avant la tenue des élections; et enfin, l’enrôlement des congolais qui jouissent encore de la présomption d’innocence, même si leurs cas sont encore en cours d’instruction.

PKTK