24 heures après la décision du conseil de l’Union européenne, la réaction de l’ancien ministre congolais du développement rural Justin Bitakwira, cité sur la liste des 8 nouvelles personnalités faisant l’objet de mesures restrictives en raison de la situation d’insécurité en République Démocratique du Congo, n’a pas tardé.

Connu pour son verbe facile, le petit-fils de sa grand-mère, n’a pas voulu caresser l’UE dans le sens du poil.

“ L’Union européenne ou la communauté internationale qui a imposé l’embargo à un pays agressé commence à prétendre faire taire tout congolais qui défend son pays”, a déclaré Justin Bitakwira avant de poursuivre : “ Je crois que cette communauté internationale est du côté de l’ennemi de la République Démocratique du Congo. L’Union européenne devrait d’abord condamner Kagame pour ses crimes”.

Ce notable d’Uvira ne fait pas profil bas, l’homme explique les raisons de sa lutte contre les agresseurs de la RDC.

“ Ce que je fais, c’est comme quand les troupes allemandes ont envahi la France, c’est comme Aimé Césaire qui a dit que, je suis la bouche de ce qui n’ont pas de bouches. l’Union européenne connaît pertinemment bien que ceux qui ont tué à Makobola, à Mwenga, ceux qui viennent de tuer à Kishishe. Bitakwira n’a jamais porté une arme, soit il y a un membre de l’Union européenne, qui est cousin, beau-frère ou gendre à un rwandais contre lequel nous nous battons, qui lui a dicté mon nom, je ne me sens pas concerné par ces sanctions de l’Union européenne ”, insiste cet ancien collaborateur de Vital Kamerhe.

Selon le conseil de l’Union européenne, Justin Bitakwira a, de manière répétée, incité à la violence et encouragé la discrimination et l’hostilité à l’égard de la communauté Banyamulenge, ciblée et attaquée par des groupes armés.

A noter que quelques seigneurs de guerre ont été repris sur cette liste, entre autres, Willy Ngoma le célèbre porte-parole du mouvement du 23 Mars (M23).

JP.