Les évêques de L’église catholique ont annoncé la semaine dernière leur retrait de la plate forme confessions religieuses. Cette structure s’occupe principalement de la désignation du président de la centrale électorale mais aussitôt d’arbitrages sur des questions sociopolitique.

Aussitôt décision prise, Dodo Kamba, représentant légal des églises de réveil prend l’option de remplacer Marcel Utembi à la tête de cette organisation. Si l’église catholique a été choisie pour prendre les commandes de cette plate forme, cela est dû notamment à cause de son poid sur le plan sociopolitique et même économique dans l’ensemble du territoire national alors que les églises dites de réveil peine à se formaliser dans la société. Dodo Kamba pourrait réellement revêtir le poid de la puissante église catholique pour prétendre la remplacer ?

Si le colonisateur s’est appuyé sur l’église catholique pour se faire assoir dans l’ensemble du territoire national, celle qui est considérée aujourd’hui comme l’église au milieu du village a su mettre ses empreintes aussi bien dans les villes, villages mais également dans les milieux les plus reculés du pays. Avec des écoles, des centres de santé, des hôpitaux, des universités,etc. les catholiques ont pris une place de choix au milieu de la population, replaçant même à certains endroits l’Etat. Elle s’est forgée depuis des décennies et pourrait aussi être considérée comme l’essence du développement à certains endroits.

Très structurée et organisée, l’église catholique a une hiérarchie bien connue et respectée. Du cardinal aux abbés en passant par les évêques et autres, tout se fait dans l’ordre et la discipline, même si les avis des évêques peuvent différer.

La toute puissante église catholique participe actuellement dans le développement à travers la Caritas. Elle gagne des marchés pour la construction des routes de dessertes agricoles, procède à la paie des enseignants, grâce à son réseau établit dans les milieux les plus reculés du pays. Elle participe dans la conscientisation de la population sur des questions de démocratie, de développement, des droits humains ou encore des élections.

L’église catholique n’est ni basée sur un homme( représentant légal), encore moins sur une famille. Elle est universelle.

De l’autre côté, Dodo Kamba dont l’église ( Église Sacerdotale Royal, ex Betshaida) et même sa personnalité restent peu connue du public, a été juste plébiscité par Albert Kankenza à la tête de la plate forme Église de Réveil du Congo, remplaçant ainsi Sony Kafuta, au cours d’une élection controversée.

A peine installé au sein de la grande plate forme confessions religieuses, Dodo Kamba, mène un front en entraînant derrière lui, 6 autres confessions au point de devenir leur leader et porte parole. Il est dans tout, devant tout jusqu’à la désignation de Denis Kadima, à la tête de la Ceni.

Aujourd’hui c’est lui qui a indiqué remplacer Utembi pour conduire se paires. Pas d’école connues , pas d’hôpitaux, pas d’universités, il conduit une entité ( Église de Réveil du Congo) mal structurée, éparpillée sans vision commune de développement.

Beaucoup de se posent la question de savoir où tire-t-il sa force et jusqu’à quand va-t-il résister devant les prélats ?

Aspirer remplacer l’église catholique est une chose mais savoir porter sa casquette en est une autre.
Entre Marcel Utembi et Dodo Kamba, qui l’emporterait réellement ?
Seul l’avenir nous en dira un peu plus.

Willy Akonda Lomanga