Le président togolais, Faure Gnassingbé, a accepté d’être le nouveau médiateur de l’Union africaine (UA) dans le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé, dimanche 13 avril, le gouvernement togolais. Cette décision a été adoptée par procédure de silence, sans objection d’un tiers des États membres, à l’issue d’une réunion du Bureau de l’Assemblée tenue le 5 avril dernier. M. Gnassingbé succédera ainsi au président angolais, Joao Lourenço, qui a renoncé le mois dernier à ce rôle, qu’il endossait depuis 2022, après plusieurs vaines tentatives diplomatiques pour mettre fin aux hostilités dans la région. Depuis fin 2021, une demi-douzaine de trêves et de cessez-le-feu ont été décrétés dans l’est de la RDC, tous rapidement rompus.
La tache s’annonce difficile pour le président togolais. La première étape pour le président togolais sera déjà de fusionner et d’harmoniser les deux processus de médiation existants : ceux de Luanda et Nairobi pour éviter une multiplication des canaux de discussions.
Le nouveau médiateur aura pour mission de poursuivre les efforts de réconciliation et de stabilité dans la région, particulièrement dans l’Est de la RDC, en proie à une insécurité prolongée.
L’UA a également chargé sa Commission de travailler, en collaboration avec les parties prenantes, à l’élaboration d’une feuille de route unifiée pour le dialogue, en s’appuyant sur les acquis des initiatives précédentes. Cette démarche vise à renforcer le leadership continental dans la résolution des conflits.
Cephas Kabamba