Le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Olivier Nduhungirehe, a sévèrement critiqué la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Il l’accuse de complicité dans les violences ciblant les Tutsis et les Banyamulenge, soulignant que plusieurs membres de ces groupes ont été tués par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), soutenues par le gouvernement congolais, sous les yeux des observateurs de la MONUSCO.
Selon Nduhungirehe, la mission onusienne aurait été témoin de ces atrocités sans intervenir, ce qui soulève des questions quant à son efficacité et à son rôle dans la protection des populations vulnérables. “La passivité de la MONUSCO est inacceptable,” a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, ajoutant que Kigali exige des explications claires sur le comportement de l’organisation dans ces situations critiques.
Cette accusation intervient alors que la MONUSCO est déjà sous pression en raison de son mandat prolongé et des critiques croissantes concernant son incapacité à mettre fin aux violences persistantes dans la région. Le Rwanda, qui a un passé tumultueux en matière de relations avec la RDC, a intensifié ses critiques à l’égard de la mission, appelant à une réévaluation de son rôle et de son efficacité.
Les tensions entre le Rwanda et la RDC, exacerbées par des accusations réciproques d’ingérence et de soutien à des groupes armés, compliquent davantage la situation. Le gouvernement rwandais attend désormais une réponse de l’ONU, espérant que des mesures seront prises pour garantir la sécurité des populations en danger.
La situation reste délicate, avec des implications potentielles pour la stabilité régionale, alors que les deux nations continuent de naviguer dans un environnement chargé de méfiance et de conflits historiques.