Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a relancé le débat sur la révision de la Constitution en République Démocratique du Congo.
Selon lui, il est important que les lois s’adaptent aux réalités sociales et évoluent avec le temps. Constant Mutamba affirme que les constitutions ne devaient pas être perçues comme figées.

« Il ne faut pas avoir peur des réformes. Un gouvernement ne peut gouverner sans réforme. Parce que les questions de société se règlent par des réformes. C’est quoi les réformes, c’est le constat qui est fait et la solution qui est apportée… Les lois peuvent être faites et défaites selon le contexte. Ce sont les hommes qui les élaborent pour pouvoir régler des problèmes précis. Mais lorsque nous nous rendons compte qu’il y a des failles dans leur application, il convient de pouvoir les adapter. L’adaptation des lois ne devrait pas faire peur aux acteurs politiques, aux gouvernants et aux gouvernés», a-t-il indiqué ce lundi 4 novembre 2024, lors d’une conférence tenue avant les états généraux de la justice.

Dans son argumentaire, Constant Mutamba a cité Jacques Louis de Rouvillois, qui disait que « les constitutions ne sont pas des tentes dressées pour le sommeil. Elles sont appelées à s’adapter aux réalités sociétales ».

Ces propos font écho aux déclarations du président Félix Tshisekedi, qui, lors d’un meeting à Kisangani, a exprimé son souhait de réviser la Constitution qu’il juge inadaptée aux réalités du pays. Il prévoit, pour l’année prochaine, de constituer une commission regroupant des experts de divers domaines afin de définir une Constitution plus en phase avec les besoins nationaux.

Les déclarations de Tshisekedi ont suscité des réactions variées au sein de la classe politique. Le camp de Moïse Katumbi, en particulier, a exprimé sa désapprobation, accusant le chef de l’État de rompre la confiance des citoyens et de ne pas respecter ses engagements. De son côté, Martin Fayulu estime que Félix Tshisekedi joue avec le feu comme un gamin en insistant sur la révision constitutionnelle.
C’est aussi le cas du Front Commun pour le Congo (FCC) qui prévient Félix Tshisekedi face à toute tentative de vouloir le faire.

Cephas Kabamba