La situation à Minembwe, dans le Sud-Kivu, devient de plus en plus préoccupante. Me Moïse Nyarugabo, avocat et défenseur des droits humains, a récemment dénoncé des mensonges émanant des Forces armées de la RDC (Fardc) concernant les événements autour de l’aérodrome. Selon lui, il n’y a jamais eu d’affrontements près de cette installation stratégique. Les Fardc, affirme-t-il, ont quitté l’aérodrome pour attaquer des groupes d’autodéfense civile, comme Twirwaneho, à Kabingo Evomi et Kalingi, bien loin du centre de Minembwe. D’autres milices, telles que les Mai-Mai, auraient également été impliquées, venant de localités éloignées comme Mikenke et Lulenge.
Me Nyarugabo critique fortement un gouvernement qui, selon lui, choisit de propager des informations trompeuses plutôt que de s’appuyer sur des faits vérifiés. Il déplore que les autorités, malgré des moyens d’information variés, préfèrent se complaire dans le faux. Cette situation ne fait qu’aggraver la méfiance entre la population et les institutions. Alors que les tensions à Minembwe s’intensifient, ces accusations de désinformation soulèvent des questions cruciales sur la transparence et la responsabilité du gouvernement. Dans un contexte déjà fragile, il est urgent que les autorités rétablissent la confiance en fournissant des informations précises et en garantissant la sécurité des habitants, afin d’éviter une escalade des violences qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la région.