La liberté provisoire accordée hier soir, après plus de 7 fois refusée à Vital Kamerhe, condamné pour détournement, a fait un tollé, autant que son arrestation en avril 2020 avait fait l’effet d’une bombe.

Si cette décision de justice a suscité mécontentement auprès des partisans de l’UDPS qui ont manifesté en brûlant notamment des pneus, il faut noter que du côté des partisans de Kamerhe, c’était la fête.

Libération préparée ?

En RDC, si la justice est indépendante, ses décisions restent, néanmoins, exécutées au nom du chef de l’État.

Après les événements de ce derniers jours, à savoir l’incompétence déclarée par la cour constitutionnelle dans l’affaire Bukanga-Lonzo contre Matata, l’apaisement des relations avec la CENCO et l’ECC, l’issue du procès Bemba contre la RVA, la libération du Ministre honoraire de l’EPST et bien avant lui, celle du Ministre Eteni de la santé, l’on peut bien se demander si celle-ci n’était pas préparée.

Ce, en considérant la promptitude avec laquelle le natif de Walungu a quitté son lit de “malade” du centre Nganda, tout paraît tellement beau pour être vrai.

Aussitôt la liberté provisoire accordée, aussitôt affaires rangées, aussitôt formalités remplies, avec une promptitude extraordinaire de l’administration pénitentiaire qui a délivré les documents de sortie (l’on sait que la décision de la cour d’appel a été annoncée le soir, heure à laquelle l’administration ne fonctionne pas).

En tout cas, d’après nos sources, bien avant sa libération, le conseiller spécial en matière de sécurité aurait échangé, au moins à deux reprises, avec Kamerhe.

Si rien ne nous a été rapporté sur la nature de ces échanges, il semble paraître que la libération provisoire du président de l’UNC a, peut-être, été négociée, sinon préparée.

PM