Au regard de la tension actuelle entre la population de l’Est de la République Démocratique du Congo et la mission onusienne en RDC, le député national Didier Lutundula vient de déposer ce mardi 02 juillet au bureau de l’Assemblée nationale, une proposition de convocation d’une session extraordinaire.

Pour cet élu de Bukavu dans la province du Sud-Kivu, il est impérieux d’évaluer la mission de la MONUSCO et surtout permettre à la chambre basse du parlement de se prononcer quant à ce.

Tirant la légalité de sa démarche dans l’article 56 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, ce représentant du peuple, conscient de l’urgence qui s’impose, invité le bureau de l’Assemblée nationale ainsi que d’autres élus à s’y mettre afin de trouver une solution à cette situation.

“ Depuis maintenant deux semaines, la population, sur pied de l’article 26 de la constitution de la République, a initié une série de manifestations pour dire non à la présence de la force de la MONUSCO sur le territoire. Ce droit lui étant reconnu, il était logique que cette dernière s’exprime en toute liberté et sans vandalisme. Malheureusement tout a capoté en opposition avec la force de la MONUSCO qui elle utilise les armes à feu et le bilan nous montre qu’elle tiré à bout portant sur la population ”, indique le député Didier Lutundula, avant d’ajouter: “ …une évaluation s’impose dans l’urgence par les élus légitimes que nous sommes. Ce pourquoi, me référant à l’article 56 de notre règlement intérieur qui stipule que l’Assemblée nationale peut convoquer en session extraordinaire par son président sur ordre du jour déterminé, à la demande soit de son bureau, soit de la moitié de ses membres, soit du Président de la République et soit du gouvernement. Je recours à notre bureau afin que les collègues qui me lisent en copie, en vacances parlementaires prennent conscience de la pertinence de cette question pour convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire ”.

Le gouvernement congolais, via la commission spéciale conduite par le Vice-Premier Ministre de L’intérieur, a donné un bilan de ces manifestations anti-MONUSCO qui fait état de 36 morts, dont 13 à Goma, 13 à Butembo dont 4 casques bleus, 4 à Uvira, 3 a Kanyabayonga et 3 à Kasindi. Kinshasa demande la réévaluation du plan du retrait de la MONUSCO.