Dans une réunion tumultueuse du Présidium hier à en croire une source proche du dossier, la coalition politique de l’Union sacrée a volé en éclats. Les leaders présents ont échangé des vérités cinglantes lors d’une rencontre qui s’est tenue dans le bureau privé d’Augustin Kabuya à GB, un quartier dans la commune de la Gombe. La principale source de discorde était le blocage persistant concernant l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale.

À l’issue de cette réunion houleuse, certains leaders ont exprimé leur frustration quant à l’attitude de l’autorité suprême, le président Félix Tshisekedi. Ils déplorent son incapacité à résoudre les dissensions grandissantes au sein de sa majorité parlementaire. Pendant ce temps, plus de 300 députés nationaux ont saisi le Conseil d’État pour contester les actes administratifs de Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale. Cette démarche rend suspensive l’élection du bureau définitif, qui risque d’être reportée en attendant la décision du Conseil d’État.

Au sein du cercle proche d’Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, certains leaders ont été réticents quant à l’intervention de l’autorité suprême.

De leur côté, Vital Kamerhe et Sama Lukonde se sont affichés dans une dynamique anti-crise avec le Présidium, cherchant à apaiser les tensions entre les élus. Certains leaders de l’Union sacrée ont demandé à Augustin Kabuya de contacter le président Tshisekedi pour trouver une solution. Cependant, cette tentative de médiation a été émaillée de tensions lors des discussions.

Christophe Mboso, qui est perçu par certains leaders du Présidium comme l’élément bloquant et source de désordre entre les députés nationaux et le Présidium, a réaffirmé son attachement à son poste lors de la réunion avec Kabuya. Par ailleurs, des voix au sein du Présidium le considèrent comme responsable des dissensions actuelles.

La situation actuelle interpelle le président Félix Tshisekedi, qui est appelé à agir pour résoudre cette crise politique majeure en République démocratique du Congo. La cohésion de la coalition de l’Union sacrée est sérieusement compromise, et il devra prendre des mesures décisives pour rétablir la stabilité politique dans le pays.