Kinshasa, autrefois surnommée “Kin la Belle”, est aujourd’hui confrontée à une réalité bien plus sombre. Depuis près de deux décennies, la capitale congolaise subit les effets dévastateurs d’une urbanisation anarchique, couplée à un manque d’infrastructures adéquates. En période de pluie, la situation devient critique : la quasi-totalité des 26 communes de la ville se transforme en zones à risque, rendant la vie quotidienne insupportable pour ses habitants.
Les récentes inondations dans les communes de Limete, Matete, Masina et Nd’jili ont causé des pertes humaines tragiques et des dégâts matériels considérables. Les images de cette détresse sont gravées dans la mémoire collective des Kinois, qui doivent désormais redoubler de prudence à l’annonce des pluies. Rentrer chez soi devient un défi, surtout si l’on habite dans une commune déjà connue pour ses inondations.
Face à cette situation alarmante, le caucus des élus nationaux de Kinshasa, dirigé par Raphaël Kibuka Kia Kiese, a récemment été reçu par le président de la chambre basse du parlement. Leur rencontre avait pour but de discuter des mesures d’urgence à prendre pour aider les sinistrés et prévenir d’autres catastrophes. Cependant, ces promesses d’intervention rapide soulèvent des questions : peut-on réellement espérer un changement tangible ?
Alors que les pluies continuent de menacer la ville, l’inquiétude grandit parmi les Kinois. La question de la résilience de Kinshasa face aux aléas climatiques est plus que jamais d’actualité. Les mesures à court terme sont essentielles, mais elles ne sauraient suffire sans une véritable volonté politique de réformer et d’investir dans des infrastructures durables.
Ainsi, Kinshasa se trouve à un carrefour. Les habitants espèrent des actions concrètes et rapides pour sortir de cette spirale de désespoir. Mais pour cela, il faudra plus que des promesses : il faudra un engagement sincère et des ressources adéquates. La beauté de Kinshasa est encore là, mais elle doit être protégée pour que la ville puisse redevenir celle que nous avons tous connue et aimée.
