Depuis l’arrivée au pouvoir du président Félix Tshisekedi en 2019, la République Démocratique du Congo (RDC) a été le théâtre d’une prolifération d’inepties politiques, orchestrée dans le but évident d’abrutir les masses. Des armées numériques, dopées à l’idéologie de la haine et de l’intolérance, inondent l’espace public de discours clivants, d’insultes et de dénigrements à l’encontre de toute voix discordante.

Cette stratégie de communication, basée sur le déni de la réalité et un soutien inconditionnel au président, a permis de réinventer un lexique politique rempli de concepts creux, repris sans la moindre cohérence par l’ensemble de la classe politique. Des expressions telles que “le peuple d’abord”, “État de droit”, “vision du chef de l’État” ou encore “le président le plus aimé d’Afrique” sont devenues le nouvel opium du peuple.

Parallèlement, le président Tshisekedi a multiplié la création de structures et d’agences dont l’unique fonction semble être de “brasser le vide”, à l’exemple du Bureau du conjoint, de la Coordination pour le changement des mentalités ou encore de l’Agence nationale du numérique. Ces initiatives, aussi floues que coûteuses, contribuent à désarticuler l’architecture de l’État.

Comble de l’absurde, le président a récemment promis la création de 6,5 millions d’emplois en 5 ans, soit 1,3 million par an ou 108 300 par mois. Une promesse aussi irréaliste que mensongère, qui a pourtant été réitérée lors de son investiture le 20 janvier 2024. À ce jour, le gouvernement n’a fourni aucun détail sur les secteurs concernés ou les catégories socio-professionnelles ciblées.

Cette démagogie effrénée, nourrie de concepts creux et de promesses électoralistes, semble avoir pour seul but de maintenir le président Tshisekedi et son entourage au pouvoir, au mépris des réels enjeux de développement et de la situation socio-économique désastreuse qui prévaut dans le pays.