Le parlement angolais a autorisé le déploiement de 500 soldats angolais au Nord-Kivu en RDC où la situation sécuritaire est de plus en plus dégradante depuis la résurgence des mouvements rebelles. La mission assignée à ces soldats, qui n’ont pas un mandat offensif, est de sécuriser les zones de cantonnement des membres du M23.Le contingent angolais, composé d’un bataillon des FAA, va rester en RDC pendant 12 mois.

Pour ce faire, Luanda pose un préalable. D’après le ministre d’État et chef de la Maison militaire du Président de la République angolais, « l’envoi du contingent militaire angolais en RDC aura lieu lorsqu’il y aura des garanties de créer des conditions dans les zones de cantonnement », a-t-il déclaré ce samedi à Luanda.
Et d’ajouter : « En pratique, il y a un arrêt des hostilités sur le terrain, mais cet arrêt doit être total, en évitant les mouvements de forces d’un camp à l’autre ».

Les unités spéciales des Forces Armées Angolaises (FAA), qui doivent être déploies à l’Est de la RDC sont très redoutées pour leur combattivité. Appelées en renfort en 1998 dans le cadre de la SADC, elles avaient réussi à mettre en déroute les troupes rwandaises qui avaient attaqué la ville de Kinshasa après leurs raids sur la base de Kitona.

La situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) s’est détériorée depuis l’année dernière, en raison notamment de l’intensification des attaques du Mouvement du 23 mars (M23) contre la population civile. La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, bien que Kigali s’en défende.
L’Angola joue un rôle de médiateur dans ce conflit, mais le dernier cessez-le-feu qu’il avait négocié a accouché d’une sourie.

Cephas Kabamba