Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) se disent prêtes à se rendre et à déposer les armes conformément aux instructions des Forces armées de la RDC (FARDC). Elles affirment également leur disposition à rejoindre les bases de la Monusco. Cependant, dans un communiqué rendu public le 12 octobre, le mouvement rebelle rwandais pointe du doigt l’armée rwandaise (RDF), qu’il accuse de bloquer ce processus à travers des attaques ciblées et des opérations d’infiltration.
« Le Commandement des FDLR dénonce formellement les agissements de la RDF qui entravent, par usage de la force létale et par actions d’infiltration, le passage sécurisé de nos unités et des civils vers le centre Monusco situé notamment à Goma (Nord-Kivu) », souligne le document signé par la direction du mouvement.
Les rebelles affirment que leurs combattants sont régulièrement pris dans des embuscades tendues par des individus non identifiés infiltrés parmi leurs rangs. Ces derniers, selon eux, transmettraient leurs positions à l’armée rwandaise, rendant toute tentative d’évacuation vers les sites de la Monusco particulièrement risquée.
Le communiqué précise que ces « actes délibérés » mettent non seulement en péril la vie de leurs membres, mais exposent également des civils innocents. Ces incidents, toujours d’après les FDLR, compromettent gravement la mise en œuvre du processus de désengagement prévu par l’accord de Washington sous la supervision du gouvernement congolais.
Malgré ces obstacles, le mouvement assure qu’il demeure déterminé à quitter le territoire congolais et à « regagner ses foyers en paix ». Il réitère par ailleurs son appel en faveur « d’un dialogue inter-rwandais constructif », suivant le modèle des discussions menées entre le gouvernement de Kigali et d’autres groupes armés par le passé.



