Ce mardi, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, ont été reçus par le président angolais João Lourenço à Luanda. Cette rencontre, à laquelle assistait également le chef de la diplomatie angolaise Téte António, a duré une heure mais aucune déclaration n’a été faite à la presse à l’issue de la réunion.
La veille, le ministère des Affaires étrangères congolais avait réaffirmé l’engagement de la RDC envers le processus de Luanda, le qualifiant de “mécanisme privilégié pour un retour à une paix durable”. La ministre Kayikwamba Wagner doit d’ailleurs conduire la délégation congolaise à la prochaine réunion ministérielle du 30 juillet 2024 dans le cadre de la relance de ce processus.
Cette reprise des discussions à Luanda intervient alors que le processus de paix de Nairobi, initié par l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, est au point mort. Le président congolais Félix Tshisekedi a sévèrement critiqué la gestion de ce processus par le successeur de Kenyatta, William Ruto, l’accusant de “prendre fait et cause pour le Rwanda”.
Ces échanges à Luanda surviennent également à trois jours de l’expiration de la prolongation de la trêve humanitaire décrétée à l’initiative du gouvernement américain. Washington souhaite profiter de cette fenêtre pour faire avancer la feuille de route de Luanda.
Sur le terrain, de nouveaux affrontements ont opposé cette semaine les rebelles du M23 aux miliciens wazalendo dans la région de Rutshuru, dans l’est de la RDC. Malgré la trêve, la situation sécuritaire reste très tendue dans cette partie du pays.