Les commerçantes des haricots du marché Somba Zigida rencontrent de sérieux obstacles dans leur activité. Avec le durcissement des règles à la frontière de Lufu pour le paiement des droits de la douane, une nouvelle difficulté s’ajoute : l’interdiction formelle par le ministère des Transports, des camions avec plaques angolaises d’accéder dans la capitale congolaise.
Seuls les camions congolais sont désormais autorisés à effectuer le transport des marchandises, malgré leur incapacité à supporter les charges importantes des haricots.
« Nous achetons les haricots en Angola, et nous payons le transport pour le trajet allant de Santa Clara en Angola jusqu’à Kinshasa. Une fois au poste frontalier de Lufu nous payons des taxes. Mais à ce niveau, le ministre de transport interdit à nos véhicules transporteurs d’acceder à Kinshasa, ce qui nous oblige à payer d’autres transporteurs pour le trajet Lufu – Kinshasa » précise l’une d’entre elles.
Cela entraîne une hausse des coûts de transport, provoquant inévitablement une augmentation des prix, de 220$ à 350 $ pour un sac d’haricots et de 3500 FC à 10 000 FC pour une mesure d’haricots sur les marchés de Kinshasa.
Face à cette situation, les commerçantes demandent une dérogation exceptionnelle du gouvernement afin de permettre aux camions angolais de livrer leurs marchandises, garantissant ainsi l’approvisionnement des dépôts de haricots à Kinshasa.
« Nous demandons au gouvernement de nous pardonner, d’avoir pitié de nous. Que les camions qui sont déjà présents sur le sol congolais puissent avoir l’autorisation de passer avec les marchandises jusqu’à Kinshasa. Après leurs déchargements nous prendrons des précautions pour désormais respecter la décision du ministre…» ont-elles déclarés.
Elles se disent prêtes à prendre des mesures pour se conformer aux nouvelles directives lors des prochains échanges.
À noter qu’ils s’observent ces jours à Kinshasa une rareté des denrées alimentaires suites à certaines tâxes imposés dans des postes frontaliers de la RDC. Cette nouvelle mesure risque d’empirer la situation économique des ménages kinois.