La mission de l’organisation des nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) se dit vivement préoccupée par le processus électoral pour les scrutins de 2023. Dans une lettre adressée au présidium de l’Union sacrée, la MONUSCO plaide pour la mise en place des mécanismes nécessaires pouvant garantir les parties prenantes afin de répondre aux attentes de la population congolaise et de restaurer la confiance entre les différentes parties prenantes.

“Le conseil de sécurité demande dans cette résolution à tous les acteurs politiques de s’employer avec l’appui des bons offices de la MONUSCO, à mettre en place un processus pacifique, transparent, inclusif et crédible en vue de la tenue des élections présidentielles et législatives prévues en 2023, ainsi qu’au cours d’élections futures, dans le respect de la constitution et de la loi électorale, et de garantir la participation pleine , effective et véritable des femmes à toutes les étapes de ce processus”, peut-on lire dans cette lettre signée par Bintou Keïta, cheffe de la MONUSCO.

Pour cette mission onusienne, la réforme de la loi électorale qui a commencé à l’Assemblée Nationale, représente donc une opportunité pour renforcer les mécanismes de transparence et de recevabilité nécessaire pour garantir des élections qui répondent aux attentes de la population congolaise et de restaurer, au moins en partie, la confiance entre les parties prenantes, toutes tendances confondues. A en croire la mission des nations unies, cet engagement permettra de réduire les tensions politiques et inter- institutionnelles qui risquent autrement d’émailler la préparation des scrutins de 2023.
La MONUSCO se dit disposée à soutenir toute initiative allant dans le sens de l’unité et de la cohésion nationale, et à échanger sur les voies et moyens d’y parvenir de façon constructive et inclusive.

Rappelons qu’après le débat général boycotté par l’opposition qui accuse la majorité (l’Union Sacrée) d’avoir vidé la proposition de la loi électorale de sa substance pour des élections crédibles, le Bureau de l’Assemblée nationale a accordé un délai de 10 jours à la commission PAJ pour examen approfondi.

Cephas Kabamba