Le président rwandais, Paul Kagame, est arrivé  à Kinshasa, ce jeudi, pour prendre part à la conférence de haut niveau sur la masculinité positive et l’élimination des violences contre les femmes en Afrique.

Hier dans la soirée, c’est  le Président sénégalais,  Macky Sall⁩, qui a foulé le sol de la capitale congolaise pour participer à la même  conférence.

 Comme les années précédentes, le monde célèbre chaque 25 novembre, la journée internationale consacrée à la lutte contre toutes les formes de violence basée sur le genre, c’est-à-dire des violences dont sont régulièrement victimes les femmes et les filles qui sont par ailleurs nos mamans, nos épouses, nos sœurs et nos enfants.

Conformément à une tradition déjà bien établie, cette célébration va se poursuivre à travers une campagne mondiale de sensibilisation à ce fléau. Elle s’étendra jusqu’au 10 décembre 2021, autre date symbole dédiée à la célébration des droits de l’homme.

Ces 16 jours d’intense activisme vont se dérouler sous le thème mondial suivant : « Rendre le monde orange : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes » L’Union africaine, en raison de sa posture avant-gardiste dans cette lutte, a repris ce thème sous une formulation plus opératoire et spécifiquement interpellative à l’endroit de la gent masculine : « Rendre l’Afrique orange : les leaders masculins africains explorent les approches de la masculinité positive pour mettre fin au fléau de la violence contre les femmes et les filles en Afrique »

Cette reformulation est à mettre à l’actif de S.E. Félix Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo et Président en exercice de l’Union africaine, qui a pris la bonne décision d’ouvrir la campagne de sensibilisation par l’organisation d’une conférence aujourd’hui à Kinshasa.

Organisée en étroite collaboration avec certains de ses pairs au titre de leurs fonctions au sein de l’Union, elle est ouverte aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union, aux hautes personnalités du monde politique, économique et universitaire et aux leaders d’opinion.

Cette conférence répond à un constat auquel le Président de l’Union a bien voulu conférer le statut d’un défi à affronter. Malgré les efforts multidirectionnels déployés en faveur de la lutte contre la violence basée sur le genre, ce phénomène continue malheureusement de faire de la résistance. Pire, il s’est renforcé et amplifié dans la conjoncture particulière marquée par la survenance de la pandémie de la covid-19 dont le corollaire physique a été le confinement.

PM