Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, à la tête d’une délégation, séjourne en Afrique du Sud, dans l’objectif de prendre la température de l’opération d’identification et d’enrôlement des Congolais qui y résident. Le numéro un de la Centrale électorale s’est, dès son arrivée au pays de Nelson Mandela, rendu à Pretoria où le centre d’enrôlement a été aménagé au sein de la représentation diplomatique congolaise. 

Denis Kadima a livré ses impressions après la visite accompagné du chargé d’affaires Juvenal Yav Tshikomb.

“Après avoir visité le centre d’inscription et d’enrôlement des électeurs ici en Afrique du Sud, je dois avouer que cela m’a laissé une bonne impression. L’espace est bien organisé, de mon point de vue, la prise en charge des requérants est aisément assurée. On sent tout de suite que ceux qui y travaillent ont pris la mesure de leur tâche, car ils ont pris les choses en main. L’affluence est bien là ! Il faut aussi comprendre que la loi est restrictive en matière d’enrôlement. Ce n’est pas tous ceux qui aspirent à s’enrôler qui doivent le faire. Cela doit obéir à des critères bien définis, il faut remplir les conditions assez strictes et c’est quelque peu déplorable. Il y a bien des compatriotes qui veulent s’enrôler, mais dans des conditions actuelles des choses, nous ne pouvons pas avoir le maximum possible. Mais pour ceux qui sont en conformité avec la loi, nous ne ménagerons aucun effort pour permettre à tout ce monde de se soumettre à cet exercice”, a déclaré le Président de la CENI, avant de délivrer un message appelant ceux qui hésitent encore à franchir le pas…

“J’exhorte tous nos compatriotes qui se montrent encore réticents à pouvoir le faire. Vous savez, la loi a prévu que tous les Congolais résidant à l’étranger remplissant les conditions édictées puissent s’enrôler. La CENI a fait sa part, malgré le coût élevé, nous avons tout mis en œuvre pour que les compatriotes, tout au moins, dans les 5 pays sélectionnés, puissent s’enrôler. Cette occasion est là et nous les encourageons à saisir cette opportunité pour le faire. Parce qu’après coup, nous allons tirer les leçons de cette phase expérimentale pour qu’à l’avenir nous puissions avoir un plus grand nombre de Congolais. Donc à partir de cet exercice, nous pourrons améliorer sur le plan qualitatif et quantitatif la participation des compatriotes résidant hors du pays. C’est en somme un exercice essentiel et nous comptons sur eux parce que cela nous permettra de faire mieux à l’avenir”, a-t-il souligné.

Quelques requérants trouvés sur place ont exprimé leurs sentiments après avoir obtenu leurs cartes d’électeurs…

“Je suis en Afrique du Sud depuis 19 ans et réside à Pretoria. Je suis venue pour me faire enrôler et j’ai finalement obtenu ma carte. J’ai trouvé une organisation assez parfaite mise en place pour accueillir tous ceux qui s’y présentent aspirant au vote. Je n’ai pas du tout traîné et tout s’est passé en un rien de temps. En un mot, je suis satisfaite…”, a résumé une requérante.

“Je suis médecin et habitant Durban à plus ou moins 600 km d’ici. C’est vraiment une opportunité pour moi m’ayant permis de me faire enrôler. J’ai manqué les élections de 1990, car j’avais 17 ans. Depuis ce temps-là, j’ai quitté le pays en 2005 sans avoir participé à un quelconque scrutin de mon pays. Ça va être la première fois de ma vie de voter à l’âge de 50 ans. Pour moi, c’est une immense joie à l’idée d’aller aux urnes le 20 décembre 2023. Sous aucun prétexte, je ne pouvais rater cette occasion qui nous est offerte. Après l’obtention de ma carte d’électeur, je ne peux qu’exprimer mon infinie joie mêlée à l’émotion. Tout s’est parfaitement  bien passé…”, a relevé ce praticien.

En rappel, l’Afrique du Sud, au même titre que la Belgique et la France, se situe dans l’aire opérationnelle 2 qui ira, à son terme, au regard du calendrier rendu public, jusqu’au 25 février 2023. Avant que les États-Unis et le Canada, contenus dans l’aire opérationnelle 3, ne puissent emboîter le pas.