Comme si la ville de Kinshasa avait signé un pacte avec des beaux parleurs pour sa gouvernances. On reconnaît encore le vieux Mungul Diaka, vers les années 1992 pendant la période de la fermeture par le Maréchal Mobutu de la Conférence Nationale Souveraine ( CNS) qui avait été choisi, par son parlé plein d’humour, pour distraire les Kinois. “Ya Mungul” comme on l’aimait l’appeler ou encore “Kiwuta”( par le fait qu’il faisait couler ses salives en public comme un idiot juste pour obtenir l’attention de la population), savait tenir en haleine la ville dans ses discours renvoyant même la responsabilité de la destruction du pays, mieux de la ville de Kinshasa, de manière humouristique à son mentor “l’aigle de Kawele”. Kiwuta savait dire aux Kinois que c’est Mobutu le problème sans le citer. Pourtant, la ville était ingouvernable, le marché central trop salé, le transport en commun très difficile, eau et électricité, problématique même si l’on ne peut comparer à cette période où tout d’empire.
Aujourd’hui il repose , peut être en paix avec , qui sait, le seul souci, de n’avoir rien fait pour sa ville adoptive, le soit disant “Kin la belle”.

Arrive alors Kimbuta, l’autre beau parleur, avec son parler qui débute toujours avec “Bana Kin”. C’est a partir de sa gouvernance que la ville opte véritablement pour “Kinshasa la poubelle”. Ceci après la mauvaise gestion de la salubrité de la ville après le départ du Projet PUK initié par l’Union Européenne. Querelles d’avant garde avec le tout puissant “homme à la cravate rouge”, sur la gestion des immondices avant de gagner la bataille. Au finish rien de concret sinon que des projets sans issue comme TransKin, New TransKin et autres. La voirie urbaine n’en parlons pas. Seuls les promesses non tenues ont été à l’ordre de jour. La seul victoire de Kimbuta reste , comme ce qui se passe sur l’avenue Kimbuta à Ndjili, savoir calmer la population pour éviter le désordre dans un cadre convivial et autour d’une bouteille. C’est en cette période que la lutte contre la drogue, on dirait mieux “le chanvre” et la boisson locale fortement alcoolisée appelé localement “aguene” a pris fin. De Kimbuta les Kinois en savent faire de commentaires.

Viendra alors son successeur. Bon sang. Que des espoirs perdus! La ville se renforce encore d’avantage dans la poubelle. Ngobila apporte alors une vaste blague au Président de la République. Kinshasa Bopeto, qui n’a pas manqué a faire venir “Evunde” à Kinshasa. Comment peut on faire l’assainissement de la ville sans une décharge finale? Les poubelles qui sont rarement ramassé par ici, sont déversé par la. Au point de faire croire à certains que vaux mieux Kimbuta que le nouveau venu.
Seul, peut être , les quelques mètres d’éclairage public pourrait faire consoler quelques uns, mais les trous sur ces chaussés, font oublier ces petites réalisations. Entre embouteillages et saleté après la pluie, Kinshasa retrouve les années Kiwuta avec des beaux discours.
De Ya Mungul à Ngobila, en passant par Kimbuta , Kinshasa est loin de mettre fin à la gouvernance des rigolades.

Willy Akonda Lomanga.