Depuis le début de l’instauration de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri le 6 mai dernier par le Chef de l’Etat pour combattre les groupes armés responsables de l’insécurité récurrente dans cette partie du territoire national, 672 civils ont été tués.

D’après le rapport de Human Rights Watch (HRW) et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) le nombre de civils tués dans des attaques est en grande partie resté inchangé.


Parallèlement aux différents rapports de l’armée nationale sur le retour au calme dans certains territoires de l’Est de la RDC, les résultats de l’état de siège sont non satisfaisants, selon plusieurs observateurs, y compris des députés qui demandent désespérément de circonscrire les efforts uniquement dans les zones en proie aux violences, à savoir les territoires d’Irumu (Ituri) et de Beni (Nord-Kivu).


Seul, l’état de siège suffit pour bouter hors des frontières congolaises et sécuriser une fois pour toute l’Est du pays ?


Lors d’une sortie médiatique, le Président Ougandais, Kaguta Museveni s’est dit prêt à intervenir militairement à l’Est du pays. Une déclaration qui laisse de doute sur le rapport de l’armée congolaise qui indique que les ADF seraient réduits à leur plus petite expression.


Le rapport de HRW et du GEC souligne également que malgré les déclarations du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima, qui assurait le mois dernier qu’il y a un grand changement dans la province grâce à l’action de l’armée, les données ne montrent aucune indication que les forces congolaises ont intensifié leurs opérations militaires pour améliorer la protection des civils dans les zones les plus à risque.


Face à l’aggravation de la situation sécuritaire, malgré les efforts menés sur terrains, ces nombreuses prorogations de l’état de siège sont-elles encore nécessaires? Le président de la République doit-il recourir aux forces armées étrangères pour éradiquer les groupes armées irréguliers dans cette partie du pays ? Tant des questions qui taraudent les esprits de congolais, mais jusque là, sans réponse.


Cephas Kabamba