Intervenant, lundi, à Kinshasa, aux états généraux de la justice, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a évoqué la nécessité de doter l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) de pouvoir d’un tribunal de paix pour connaitre des litiges des journalistes en conflit avec la loi.
« En renforçant ou en appuyant l’UNPC à se recréer, c’est pour qu’elle se dote le pouvoir de constituer un tribunal de paix pour être sûr que lorsque les journalistes se méprennent par rapport aux textes légaux qu’ils soient rattrapés », a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias dans son exposé intitulé : « Réforme de la justice et Droit constitutionnel : Pour quelles réformes ?».
«Ça c’est un progrès énorme que nous avons fait. Et dans le cadre justement des efforts que nous avons commencé à faire parce que nous savons que les journalistes ne doivent pas rester impunis dans un contexte où la responsabilité n’est pas toujours mise en place »,a-t-il enchainé.
Le porte-parole du gouvernement a également martelé sur la nécessité de dépénaliser les délits de presse.
Il a mis en lumière la « publication du droit de réponse ou de rectification qui constitue une réparation à l’égard d’une personne lésée », une disposition de la loi sur l’exercice de la liberté de la presse dite la loi Muyaya, en son article 112.
Patrick Muyaya a, cependant, fait savoir qu’en cas de refus de publication d’un droit de réponse ou d’une rectification, la personne lésée est en droit de saisir les instances judiciaires pour réparation.
Les états généraux de la justice qui se déroulent du 06 au 13 novembre 2024 ont pour objectif d’apporter des réformes légales capables de solutionner des problèmes qui rongent le secteur judiciaire en République démocratique du Congo. Plusieurs personnalités ont intervenu depuis le début de ces assises chacune selon son thème.