La République Démocratique du Congo tient d’avantage à améliorer la chaine de valeur des minerais artisanal. Vendredi 13 janvier 2023, le Gouvernement a procédé, pour la première fois, à la vente officielle de quelques lingots d’or. Cette action résulte de la création d’une société mixe avec les Emirats Arabes Unies pour lutter contre la contrebande.

«J’ai toujours dis que nos ressources naturelles aux lieux de garantir notre bonheur, n’ont jusqu’ici constituer la raison de nos malheur. Par cette cérémonie de ces jours, je crois que nous venons d’ouvrir une nouvelle page (…). C’est exactement ce genre de partenariat que j’avais recherché avec nos voisins pour mettre fin à cette pratique de contrebande de nos minerais », a déclaré Felix Tshisekedi.

La société Primera Gold, dont le siège est basé à Bukavu, province du Sud-Kivu a été mise sur pied le 10 décembre 2022. Elle donc pour mission d’assainir les secteurs artisanaux (l’or et des 3T) et la lutte contre l’exploitation illicite particulièrement dans l’Est du pays.

La cérémonie de ce jour démontre clairement que Primera Gold DRC a tracé la voie vers la traçabilité de l’or artisanal.
Selon Global Witness, Dubaï était la principale destination de l’or congolais blanchi au Burundi et que plus de 70 % de l’or exporté à partir du Burundi provenait de la partie sud de l’Est de la RDC, là où la majorité des mines d’or sont contrôlées par des rebelles qui abusent notoirement de leur pouvoir.

En Juin 2021, Kinshasa et Kigali se sont convenus pour la création d’une société mixe, dont l’objectif étais de lutter contre la contrebande. Ce protocole de Goma avait pour mission de mettre en place une société similaire pour raffiner l’or au Rwanda. Un acte, qui va à l’encontre du code minier de la RDC. Contrairement à cet accord avec les Emirats Arabes Unis, l’or congolais sera raffiné sur son sol.