A en croire le journaliste Christian Lusakwano qui est de la suite du Félix Tshisekede à Paris, intervenant en direct dans l’émission le Débat, le Président de la République est « très fâché contre les propos de son homologues Rwandais et s’exprimera, à propos, probablement aujourd’hui ».

A l’en croire, les propos négationnistes du Président Rwandais face aux crimes commis en RDC, ont été tenus après sa rencontre avec Félix Tshisekedi qui, à en croire notre source, ne comprend pas comment est-ce que son homologue pouvait tenir de tels propros.

En rappel, dans une interview accordée à RFI et France 24, le président rwandais Paul Kagame a nié l’implication de ses troupes dans des crimes commis pendant les deux guerres de la République démocratique du Congo (RDC). Il a accusé le docteur Denis Mukwege de se faire manipuler.
« Il n’y a pas eu de crimes. Absolument pas. C’est la théorie du double génocide qui est à l’œuvre », a affirmé le président rwandais Paul Kagame. Interrogé sur le plaidoyer mené récemment en France par le docteur Denis Mukwege en faveur de la reconnaissance des crimes commis pendant les deux guerres du Congo, y compris par les troupes rwandaises, le chef de l’État rwandais a accusé le prix Nobel de la paix congolais d’être « un outil de forces que l’on ne voit pas. On lui dit quoi dire ».

Silence du gouvernement

Ces propos ont suscité une grande réaction des internautes mais aucune de la part du gouvernement . « En écoutant les propos de Paul Kagame, j’ai ressenti du dégoût et une grande douleur », a confié Tatiana Mukanire, coordinatrice nationale du mouvement national des survivantes des violences sexuelles, créé par le docteur Denis Mukwege, le prix Nobel de la paix congolais. Elle-même a été violée par des membres d’une rébellion soutenue par Kigali. « C’est cracher sur la mémoire de toutes les victimes et leurs familles », explique-t-elle encore.
« Paul Kagame n’était jamais allé aussi loin dans sa façon de narguer les Congolais », s’est indigné le député du Nord-Kivu Juvenal Munubo issu de la coalition gouvernementale, l’Union sacrée. C’est aussi l’avis de l’ancien candidat à la présidentielle et rival de Félix Tshisekedi, Martin Fayulu. Il estime que « les Congolais se font narguer en l’absence d’un leadership légitime » et dit apporter un soutien total au docteur Denis Mukwege, lui aussi visé par le président rwandais. Même du côté du PPRD de Joseph Kabila, Patrick Nkanga rappelle que « la sincérité de nos relations ne peut être basée sur la négation de notre histoire récente ».
« La posture négationniste du président Rwandais face aux crimes commis en RDC est une attitude d’un accusé plaidant non coupable. L’essentiel pour nous c’est l’institution sur base du rapport Mapping, d’un tribunal pénal international de la RDC afin que les auteurs… qui qu’ils soient et où qu’ils se trouvent répondent… », a souligné Jean-Marc Kabund.

PM