Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi a déjà totalisé trois ans au pouvoir sur les cinq années prévues pour cette première mandature. Selon les experts et autres spécialistes en économie, le chef de l’Etat n’a pas jusque-là un plan concret de développement pour le pays. Pour eux, seuls quelques projets sans issus sont mis en œuvre tels que 100 jours, Tshilejelu et autres sans avoir obtenu l’aval du parlement. Mais le camp Tshisekedi estime qu’il faudrait un second mandat à leur leader pour concrétiser sa vision de développement pour le Congo.

Son programme de campagne de ramener la croissance à plus de 20 % semble jusque-là irréaliste et difficilement applicable.

Et sur terrain aucun plan sur le plan d’infrastructures, d’énergie, de santé, d’éducation n’est mis en œuvre. La gratuité de l’enseignement primaire  prônée et testée pendant plus d’une année a démontré ses limites. Conçue et mis en marche contre l’avis du gouvernement FCC Cach de l’époque, la gratuité de l’éducation a été lancée dans la précipitation sans tenir compte de la provenance des moyens financiers à couvrir ces dépenses. Fait à la vas vite, le gouvernement actuel semble essoufflé et a été contraint de se plier devant la puissance église catholique face à la réalité de Terrain.

Sur le plan des finances publiques, si les recettes semblent connaître une hausse spectaculaire liée notamment au combat engagé par l’IGF contre les détournements et vols de deniers publics mais aussi et surtout aux retombées de la réforme du code minier initié par Joseph Kabila, le niveau d’affectation des dépenses, dénote la mauvaise fois du gouvernement d’agir pour le bien et le bonheur de la population.

La plupart des dépenses sont consacrées soit à la rémunération, soit au fonctionnement ou encore aux dépenses urgentes. La rubrique investissement semble être totalement négligée située à moins de 10 %, selon le gouvernement.

Sans un plan concret de développement le pays ressemble de plus en plus à un bateau sans gouvernail. 

Les différentes plaintes sur les potentiels détournements de quelques projets mis en œuvre ne facilitent pas la tâche au pouvoir de Fatshi.

Les observateurs se posent la question de savoir si dans le délai de deux ans qui restent le chef de l’Etat pourrait rectifier le tir?

Une opinion voudrait savoir quel est le plan concret mis en place par l’exécutif actuel pour sortir le pays de la pauvreté ?

Dans un budget, le niveau d’investissement détermine la volonté des gouvernants à améliorer la vie des leurs citoyens. Pour la RDC, rien n’est rassurant aujourd’hui.

Willy Akonda Lomanga