Représentant le président en exercice de l’Union Africaine, Felix Antoine Tshisekedi, le Ministre des Finances Nicolas Kazadi participe, ce jeudi 2 décembre au Cap-Vert, aux différents travaux relatifs à la 16ème conférence économique africaine.

Cette conférence de haut niveau qui a réuni les Chefs d’État et des gouvernements consistait à ouvrir les échanges sur les options innovantes et durables visant à financer la trajectoire de développement du continent africain après la pandémie de la Covid 19, partager des expériences sur les possibilités de remodeler les différentes approches de financement en les adaptant au contexte actuel, étudier les voies et moyens en vue d’accroître la transparence du système financier mondial en renforçant la réglementation et la surveillance des marchés financiers sous-règlementés en réduisant les risques systémiques du secteur bancaire et des systèmes parallèles, etc.

Les organisateurs ont à l’unanimité relevé le fait que la pandémie de la Covid 19 a provoqué une crise économique mondiale sans précédent, et dont les conséquences sociales demeurent préoccupantes. L’Afrique a été gravement touchée causant une récession en 2020, après 25 ans de croissance soutenue. Il y a une forte crainte que le financement et les objectifs du programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’agenda 2063 de l’union africaine soient compromis. Mais toutes les voies ont convergé sur la volonté commune de travailler sérieusement pour relever les défis.

Dans le même ordre d’idées, les besoins de financement sont très importants pour assurer la relance des économies. Le Fond Monétaire International (FMI) estime que l’Afrique a besoin de 285 milliards de dollars américains supplémentaires sur la période entre 2021 et 2025 et la Banque Africaine de Développement (BAD), quant à elle, évalue ces besoins supplémentaires de l’Afrique au moins à 150 milliards de dollars américains.

En ce qui concerne l’accroissement de la mobilisation des ressources domestiques et innovantes, il sera question d’accroître l’espace budgétaire dont la nécessité n’est plus à démontrer. En RDC, en 2021, les recettes intérieures ont accru de près de 35% comparées à 2020 et plus de 25 % comparées à 2019, grâce aux efforts de mobilisation des recettes, de lutte contre la corruption, de digitalisation des services et de renforcement de la transparence à travers le ministère des finances, sous le leadrship du Président de la République Felix Tshisekedi.

En réalité, la RDC est résolument engagée dans dans le processus de rationalisation du système fiscal, qui devra aboutir à l’adoption d’un nouveau code fiscal, pour rendre tout cela plus souple et mieux adaptée. C’est pour cette raison que le Ministre Kazadi a exhorté les pays africains à lutter efficacement contre le blanchiment des capitaux. En même temps, il est important de créer un climat de confiance entre africains sur base des échanges commerciaux pour booster la croissance économique.

Au cours de cette conférence économique africaine, un accent particulier a été mis sur la mobilisation des ressources du secteur privé afin de soutenir la croissance économique à long terme. A ce sujet, la RDC est entrain de mettre en œuvre des mécanismes de transformation structurelle et de transition énergétique pour créer un Etat prospère a martelé le Ministre des finances. Pour ce faire, des réformes ambitieuses sont menées, question d’améliorer le climat des affaires, ainsi créer les conditions d’une croissance économique inclusive promouvant le secteur privé.

Au demeurant, la RDC travaille méticuleusement pour atteindre les objectifs de développement, notamment à travers la libéralisation des secteurs économiques prioritaires comme l’énergie (eau et électricité), les assurances, les mines,… pour accroître les investissements dans le cadre de la diversification de l’économie, a conclu le ministre des finances Nicolas Kazadi.