Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain a annoncé, ce jeudi, de nouvelles sanctions contre Corneille Nangaa, coordonnateur de l’Alliance du fleuve Congo (AFC) et plusieurs de ses collaborateurs.
Bertrand Bisimwa, président de la branche politique du M23, et Charles Sematama, commandant et chef militaire adjoint de Twirwaneho, un groupe armé basé au Sud-Kivu et affilié à l’AFC, ont également été sanctionnés.

Ces sanctions impliquent le gel de tous les biens et intérêts de ces personnalités aux États-Unis. Sauf autorisation expresse de l’OFAC, ces sanctionnés ne pourront plus effectuer des transactions en dollars ou avec des ressortissants américains.

« En outre, toutes les entités détenues, directement ou indirectement, individuellement ou au total, à 50 % ou plus par une ou plusieurs personnes sont également bloquées », précise le département du Trésor américain.

Pour les États-Unis, cette mesure vise à réduire l’influence de cette « coalition de groupes rebelles qui cherche à renverser le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et qui est à l’origine d’instabilité politique, de conflits violents et de déplacements de civils ».

Ces sanctions ciblées contre ces seigneurs de guerre ne sont pas une première. Plusieurs autres leaders politiques et militaires du M23 sont sous sanctions des USA, des Nations Unies et de l’Union Européenne. C’est notamment Sultani Makenga, chef militaire du M23/AFC, Willy Ngoma, porte-parole militaire du M23.

Ces sanctions tombent alors que sur le terrain des combats, les parties au conflit observent une trêve humanitaire depuis près d’un mois sur demande des Etats-Unis.

Cephas Kabamba