Alors que le calendrier de l’élection du bureau définitif du Sénat a été rendu public, des dissensions ont émergé au sein de la famille politique de l’union sacrée, menaçant la cohésion affichée jusqu’alors.

Selon le programme annoncé par le premier secrétaire du bureau provisoire, le samedi 10 août 2024 sera consacré au retrait et à la substitution des candidatures, suivie de la publication de la liste définitive à 20h00. Puis, le lundi 12 août, les candidats retenus pourront présenter leur programme avant l’élection et l’installation du nouveau bureau.

Cependant, des frictions sont apparues après la publication du ticket de l’union sacrée. Les sénateurs du Grand Équateur ont ainsi fustigé ce ticket, jugeant que leur province n’est pas suffisamment représentée.

Mais le véritable nœud du problème semble résider dans la candidature de Moïse Ekumbo, le poulain de Guy Loando, au poste de questeur du bureau définitif. Malgré le consensus apparent au sein de l’union sacrée, Ekumbo aurait maintenu sa candidature, allant à l’encontre du ticket commun.

Ce qui ne semble pas avoir été apprécié par Sama Lukonde, lui-même candidat à la présidence du Sénat et membre influent du présidium de l’union sacrée. Le fait que Guy Loando pousse pour le maintien de la candidature de son protégé risque de détériorer les relations entre les deux hommes forts de la dynamique “Agissons et Bâtissons” (AB), dont le parti de Guy Loando, l’Arep, fait partie.

Cette situation délicate risque de compromettre l’avenir de la dynamique “Agissons et bâtissons” (AB) emmenée par Sama Lukonde, et pourrait fragiliser le parti “Agissons pour la République” (Arep) de Guy Loando au sein de l’Union sacrée.

Ainsi, les ambitions personnelles semblent prendre le pas sur l’unité affichée de l’union sacrée, fragilisant les équilibres politiques au sein du Sénat. L’élection du bureau définitif s’annonce donc comme un moment charnière, où les rapports de force au sein de la classe politique sénatoriale seront mis à rude épreuve.