La communauté internationale a fermement condamné les récents événements survenus à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, où qui ont entraîné la mort à 129 prisonniers, dont 24 tués par balles, des femmes violées et d’autres par étouffement, dans la nuit du 1er au 2 septembre.
L’Union européenne (UE) demande une enquête « indépendante » et « rapide » sur les incidents survenus, dans la nuit de dimanche à lundi, au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), autrement appelé prison de Makala.
Dans un message posté sur son compte X, Nabila Massrali, porte des affaires étrangères et de la politique de sécurité de l’UE, fait savoir que l’objectif de cette enquête sera de faire la lumière sur ces événements “tragiques” et d’établir les responsabilités.
“Plus de 100 personnes sont mortes suite à des troubles dans la prison de Makala à Kinshasa. L’UE demande une enquête indépendante et rapide afin de faire la lumière sur ces événements tragiques et d’établir les responsabilités”, écrit-elle.
L’ambassade de France en RDC a exprimé sa profonde tristesse face à ces événements. “L’ambassade de France regrette la tentative d’évasion de la prison de Makala et déplore le bilan en vies humaines, ainsi que les atteintes graves à l’intégrité physique et morale des femmes détenues. Elle présente ses condoléances aux familles des victimes et aux personnes blessées, et souhaite que toute la lumière soit faite de manière transparente et indépendante sur ces tragiques incidents”, a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Roxane de Bilderling, l’ambassadrice de Belgique en RDC, a également adressé ses condoléances aux familles des victimes : “Toutes mes condoléances aux familles des victimes des évènements tragiques survenus à la prison de Makala ce 2 septembre. Nous attendons les résultats de l’enquête annoncée qui doit faire toute la lumière sur ces évènements et établira les responsabilités.”
Lundi dernier, une tentative d’évasion au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa a fait plusieurs morts et blessés. Le gouvernement a, tard dans la soirée, annoncé le bilan de 129 personnes tuées et 60 autres blessées.
À la suite de ces événements malheureux, le gouvernement de la République a arrêté plusieurs mesures, notamment l’interdiction de transfèrement des détenus à cette maison carcérale jusqu’à nouvel ordre, l’intensification du processus de désengagement des prisons du pays et l’accélération du processus de construction d’une autre prison centrale vers Maluku, une commune périphérique de Kinshasa.