Près de huit mois après les élections générales de 2023 en RDC, l’Alliance des Congolais pour la Refondation de la Nation (ACRN) a pris la parole pour dresser un sombre tableau de la situation du pays.
Dans une déclaration intitulée “Rien n’est tard pour s’améliorer ou pour faire mieux”, l’ACRN, qui a soutenu la candidature de Denis Mukwege à la dernière présidentielle, dénonce la dégradation continue de la situation sécuritaire, sociale et économique du pays, malgré l’état de siège en vigueur depuis 5 ans dans l’Est.
L’ACRN appelle à la convocation urgente d’un dialogue national sous l’égide de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), estimant que seule la “sincérité, le sérieux, l’honnêteté, le patriotisme, le sens de l’intérêt général et l’amour de l’autre” pourront permettre de “sauver le pays en péril”.
Bien que Félix Tshisekedi ait été réélu avec 73,47% des voix, l’opposition a dénoncé de nombreuses irrégularités et fraudes lors du scrutin. Cependant, les principaux candidats de l’opposition n’ont pas saisi la Cour Constitutionnelle, qu’ils considèrent comme inféodée au pouvoir.
Sur le plan sécuritaire, la crise à l’Est peine à trouver une issue diplomatique, les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda continuant d’étendre leur influence dans le Nord-Kivu.
L’ACRN estime qu’il est désormais temps de “privilégier l’intérêt supérieur de la nation au détriment des intérêts individuels” pour sortir le pays de cette situation critique.