Les violons sont loin de s’accorder entre les parties prenantes aux élections prévues en 2023 après la publication du calendrier électoral par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Martin Fayulu accuse le président de la centrale électorale de préparer une fraude en faveur du régime en place en diminuant le nombre de kits dans certains coins du pays alors que le délai d’un mois retenu pour l’enregistrement des Congolais sur les listes électorales semble insignifiant.

« M. Kadima pose les jalons de la fraude: il baisse le nombre d’électeurs dans certaines provinces. Kinshasa et Kongo Central vont enrôler seulement 34% de leurs populations alors que la moyenne en Afrique varie entre 42% et 44% », a fait remarquer le candidat malheureux aux élections de 2018.

Pour le président de l’Ecidé, il est inadmissible que la province du Kwilu ait un taux de 41% alors que les 7 autres (hormis Kinshasa et Kongo central) ont des taux allant de 45 à 62 %, largement supérieurs à la moyenne de 42 à 44%.

« La stratégie de Monsieur Kadima : baisser le nombre d’électeurs dans les provinces favorables à la résistance et augmenter là où on peut tricher facilement et justifier la fraude », a dénoncé l’opposant de Félix Tshisekedi.

La CENI a dévoilé le calendrier électoral en vue de l’organisation des élections générales en 2023 en RDC. D’après ce calendrier, le début de l’enrôlement dans la première aire opérationnelle est prévu pour le 24 décembre 2022. Chaque aire opérationnelle aura 30 jours, ce qui fera en trois aires opérationnelles 90 jours. La rapporteur de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Patricia Nseya affiche clairement son pessimisme quant à la réussite de cette opération, eu égard au timing retenu. Selon elle, l’option prise d’augmenter le nombre des centres d’inscription ne serait pas une garantie pour un enrôlement massif de la population en 30 jours seulement.

Cephas Kabamba