A plus au moins 2 semaines du début de l’opération d’identification et de l’enrôlement des électeurs, une correspondance de la rapporteur de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) Patricia Nseya, signée le 10 novembre et rendue publique, il y a peu, vient de mettre à nu quelques incertitudes qu’il y auraient au sein de cette institution d’appui à la démocratie quant à la durée de 30 jours accordée à cette opération.

S’adressant au président de la centrale électorale Denis Kadima, Patricia Nseya affiche clairement son pessimisme quant à la réussite de cette opération, eu égard au timing retenu.

“ …lors de trois premiers cycles électoraux, l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs se faisait en trois mois soit 90 jours, et ce temps était insuffisant pour permettre à la CENI d’atteindre le nombre d’électeurs attendus. Au moment où la CENI veut améliorer les relations avec les parties prenantes pour une plus grande confiance et aussi construire une nouvelle culture d’inclusivité pour une plus grande adhésion, mon inquiétudes se situe plutôt au temps accordé à l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs ”, peut-on lire dans cette correspondance. Et d’ajouter : “ Ainsi, j’estime qu’il y a risque de ne pas atteindre le résultat escompté de 50 000 000 d’enrôlés attendus en 30 ni 45 jours”.

A en croire Patricia Nseya, l’option prise d’augmenter le nombre des centres d’inscription ne serait pas une garantie pour un enrôlement massif de la population en 30 jours seulement.

“ Plusieurs défis entre en jeu, notamment la maîtrise de nouveaux CI et de nouveaux kits d’enrôlement”, insiste la rapporteur de la CENI.

Cette dernière va encore plus loin, selon source proche de nos confrères de Géopolis, pour dénoncer l’isolement dont elle serait victime dans la prise de certaines décisions, même concernant son secteur.

“Je n’ai pas été associée ni à la négociation ni à la signature d’un quelconque contrat de fourniture ni service ou d’équipement relevant de mon domaine. Le mystère volontiers qui entoure les contrats conclus et/ou en cours avec des fournisseurs en rapport avec la RFE (Révision Du Fichier Electoral) demeure tellement opaque que cela suscite de ma part une inquiétude légitime”, regrette-t-elle.

Cette situation, bien que à l’interne, est-elle déjà résolue ? Y aurait-il malaise au sein de la CENI? Pouvons-nous craindre un mauvais décollage dans l’exécution du calendrier publié par la centrale électorale ? Tant de questions qui valent leur pesant d’or. Espérons que cela pourrait percer le circuit auditif de ceux qui coiffent la sphère décisionnelle de la CENI. Attendons voir.

PKTK