Jugée pour faux bruits, faux en écriture et injures publiques, Denise Mukendi alias Dusauchoy, a été condamnée à trois (3) ans de prison ferme. Verdict rendu ce lundi par le tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema.
Le ministère public avait requis 8 ans de servitude pénal après s’être déclaré “surpris” par le désistement de la partie civile Jacky Ndala, opposant qui s’était déclaré “victime d’une sodomie” commanditée par Dusauchoy dans les locaux de l’agence nationale de renseignements (ANR).
Pour rappel, Jacky Ndala, ancien coordonnateur national de la jeunesse du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, avait officiellement déposé plainte pour viol le lundi 30 septembre au parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe. Il accusait Denise Mukendi de l’avoir agressé sexuellement lors de sa détention à l’Agence nationale de renseignements (ANR) en 2021, une période au cours de laquelle il avait été incarcéré et condamné à 22 mois de prison. Libéré en juin 2022 après avoir purgé la moitié de sa peine grâce à une grâce présidentielle, Jacky Ndala a récemment révélé les abus qu’il aurait subis.
L’affaire a pris de l’ampleur après la publication d’une vidéo de Denise Mukendi, influenceuse digitale pro-pouvoir, dans laquelle elle affirme être à l’origine de l’agression. Ses propos, d’une extrême violence, ont choqué l’opinion publique : « On t’a visité par derrière. Tu es resté maboul. Tu es devenu une femme. Quand il a fallu enlever ta dignité, je l’ai fait sans cœur. » Cette vidéo a conduit à l’ouverture d’une enquête ordonnée par le ministre d’État, ministre de la Justice, Constant Mutamba, qui a demandé à Jacky Ndala de fournir des preuves supplémentaires, y compris un certificat médical.
Denise Mukendi, extradée de Brazzaville vers la RDC, est depuis détenue à la prison centrale de Makala.