La fuite à l’étranger du général John Numbi fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Son départ soudain, ainsi que son statut de militaire, font de lui une cible de la justice congolaise, explique Maître Peter Ngomo, avocat de la RDC près des juridictions militaires.

« En tant que militaire, il devrait être poursuivi pour désertion à l’étranger, et je pense également pour violation de consignes. Tout militaire sait qu’il ne peut pas se déplacer d’un point A vers un point B sans autorisation, sans feuille de route. Là, il est allé trop loin en franchissant les frontières nationales. Il se retrouve aujourd’hui dans un pays étranger sans l’accord de sa hiérarchie », déclare Me Ngomo.

Selon l’avocat, l’affaire Chebeya-Bazana, sur laquelle le général a refusé de répondre avant de prendre la fuite, pourrait lui nuire.

« Il est établi que Chebeya a été torturé. La Convention internationale contre la torture demande à tout pays membre de pouvoir poursuivre toute personne qui serait coupable de ces actes ignobles. C’est pour cela que j’encourage l’auditorat général à déposer tous les actes nécessaires afin de solliciter son extradition en RDC », poursuit-il.

Par ailleurs, Me Peter Ngomo rappelle que selon un document signé par les pays membres de la SADC, il est possible que la RDC puisse solliciter l’extradition de John Numbi.

« Y a possibilité d’une extradition de l’intéressé vers la RDC, en actionnant le mécanisme interne de la SADC, qui regroupe les pays de l’Afrique australe dont la RDC et le Zimbabwe, ou en sollicitant la Convention internationale contre la torture », conclut maître Peter Ngomo.

Céphas KABAMBA