Augustin Kabuya a rejeté la décision de la Convention démocratique du parti, le relevant son de ses fonctions de secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Qualifiant cette convention de “foire de Sainte Anne”, Augustin Kabuya déplore la désacralisation de cet organe aussi noble, destiné à rassembler toute la crème intellectuelle et politique du parti autour des questions importantes du pays et du parti.
“Mon silence n’est pas un signe de faiblesse. Cette déchéance n’est ni statutaire, moins encore légale” a déclaré Augustin Kabuya au cours de son adresse devant toutes les structures formelles et informelles du parti, ce lundi 12 Août.
Par ailleurs, il a qualifié de honteuse la décision de la CDP qui, d’après lui, viole l’esprit de l’article 30 du statut de l’UDPS, d’autant plus que la session extraordinaire du dimanche 11 août n’avait même pas atteint le quorum.
« Moi je suis l’un des rédacteurs du statut de l’UDPS. L’article 30 de notre statut désigne les composants qui constituent la convention démocratique. Ce n’est pas le mercenariat que vous avez vu. La première composante est composée des députés nationaux et des sénateurs élus sur la liste du parti. Nous avons au moins cent cinquante députés. Je dois vous montrer, noir sur blanc, comment est-ce que nos frères-là ont fait la honte. Il y a aussi des ministres et des mandataires, qui sont dans la deuxième composante. Si nous les prenons ensemble, ça peut nous amener à nonante-cinq personnes. Et si nous prenons les députés et sénateurs que nous avons, plus les ministres et les mandataires, ça nous donne deux-cent vingt-huit. Il y a aussi la troisième composante, qui est la présidence du parti, les présidents des comités fédéraux, dans l’ensemble ça fait cinq cent nonante-trois personnes. Prenons seulement la salle de la Sainte-Anne n’a même pas la capacité de Cinq-Cents personnes», a-t-il démontré.
Cette crise au sein du parti au pouvoir intervient après une période des vives tensions, caractérisée par l’organisation de plusieurs activités anti Kabuya, maintes fois accusées de clientélisme, de manque de vision, de gestion solitaire du parti, de dictature, etc.
Le président Tshisekedi a qualifié ces tensions de « vitalité démocratique », espérant un imminent retour à l’ordre sans affaiblir le parti. Pour l’instant, le quartier général de l’UDPS reste contrôlé par le camp d’Augustin Kabuya déterminé à résister face à ceux qu’il a récemment qualifiés de pécheurs en eaux troubles.
Cephas Kabamba