Dans une lettre poignante de quatre pages, Papy Noël Kanku Kabamba, vice-président de l’assemblée provinciale du Kasaï Central, interpelle le président Félix Tshisekedi, attendu à Kananga dans les jours prochains. Son message est clair : la province est en crise et nécessite une attention urgente.

« Je suis extrêmement indigné par la situation actuelle du Kasaï Central, qui semble à l’écart des autres provinces du pays », déclare-t-il, soulignant un sentiment d’abandon. Kanku pose des questions essentielles : le projet d’urgence de résilience urbaine de Kananga (PURUK) est-il un projet viable ou un “monstre à mille têtes”? Kasaï Central est-elle condamnée à l’oubli ?

Le député rappelait que le PURUK, financé à hauteur de 100 millions de dollars par la Banque mondiale, a été lancé pour lutter contre l’érosion à Kananga, mais les résultats se font attendre. En outre, il déplore l’absence d’équipements pour les entreprises publiques responsables des infrastructures, une situation aggravée par l’absence de dotation en engins de génie civil.

Kanku exprime également ses inquiétudes concernant l’électrification de la province, soulignant les retards dans les travaux de la centrale hydroélectrique de Mbombo. Il critique le Bureau Central de coordination pour son inefficacité dans la gestion des projets.

En conclusion, le député appelle le président à rencontrer les forces politiques et sociales locales, souvent écartées des discussions précédentes. Il met en garde contre une inauguration prématurée de l’athénée royale de Luluabourg, craignant que les travaux ne stagnent par la suite, comme cela a été le cas pour d’autres projets.

La pression monte alors que la visite de Félix Tshisekedi se profile, et le Kasaï Central attend avec impatience des actions concrètes pour sortir de cette impasse.