La province du Kwilu connaît depuis plusieurs mois une recrudescence des déplacements massifs de population, principalement en raison de l’insécurité persistante liée au phénomène Mobondo dans l’ouest de la République démocratique du Congo.
Selon les dernières données publiées par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et d’autres partenaires humanitaires, 164 585 personnes, soit 32 917 ménages, ont été contraintes de quitter leurs localités entre mai et septembre 2025. Ces chiffres ont été validés par les autorités provinciales du Kwilu.
Le rapport précise que 80 % des déplacés ont fui les violences armées, tandis que 20 % ont été affectés par les inondations et les fortes pluies enregistrées durant la même période. La majorité des déplacés, plus de 80 %, sont actuellement hébergés dans des familles d’accueil, alors qu’une minorité vit dans des sites collectifs précaires.
Les populations déplacées proviennent principalement du secteur Wamba-Fatundu, dans le territoire de Bagata, notamment des villages de Fadiaka, Fambembe, Fankamba, Kalakitini, Kisia et Mobenga. Des attaques attribuées aux miliciens Mobondo ont également été signalées le long de la rivière Kwango, à la frontière entre les territoires de Kwamouth et Kenge. Ces violences se sont traduites par des tueries, incendies de maisons, pillages de biens civils et enlèvements.
Les zones de santé de Bagata, Bandundu, Kikongo, Kikwit-Nord et Mosango figurent parmi les principaux lieux d’accueil de ces déplacés.
Malgré l’ampleur de la crise, aucune assistance humanitaire significative n’a encore été apportée. L’OCHA alerte sur des besoins urgents en abris, nourriture, articles ménagers essentiels, intrants agricoles, soins de santé et accès à l’eau potable.



