L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) se dit, dans une correspondance adressée au Directeur Général de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), préoccuper par la grade à vue qu’il qualifie d’arbitraire, dont serait victime François Beya, conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité, pour des faits présumés d’atteinte à la sécurité nationale.

Occasion saisie pour l’ACAJ de rappeler à l’ANR le s engagements pris par Félix Tshisekedi dans le cadre de l’instauration d’un État de droit en République Démocratique du Congo.

“ Les services ont du mal à quitter une tendance compulsive dénoncée jadis et combattue sous le régime politique passé ”, peut-on lire dans cette correspondance signée par Me Georges Kapiamba.

L’ACAJ ne jure que sur le respect de droits de l’homme tout en précisant que la procédure engagée doit débaucher par la remise de François Beya auprès de ses juges naturels.

“ l’ACAJ demande humblement à votre autorité, d’une part de veiller à ce que le droit prévale dans toutes les procédures engagées par vos services et, d’autres part de déférer monsieur Beya Kasongo François devant l’autorité judiciaire compétente dans l’hypothèse où les griefs retenus contre lui s’avéraient réels et intangibles et, dans le cas contraire de le remettre purement et simplement en liberté ”, lit-on.

L’ACAJ pense que par cette démarche, l’ANR va rassurer l’opinion sur la volonté affichée des ses services de vouloir réellement adhérer à l’esprit de changement insufflé par Fatshi à travers le respect des droits de l’homme, sans lesquels l’État de droit ne serait qu’un slogan politique creux.

“ Ce dossier représente un test de grande nature par lequel la communauté tant nationale qu’internationale, tiraillée par l’ancienne réputation scabreuse de l’ANR, scrulent l’effectivité de la volonté politique du Gouvernement de la RDC de débarrasser l’ANR d’une image de police politique dont la violation des droits de l’homme lui serait consubstantielle ”, pense l’ACAJ.

Cette structure de défense des droits de l’homme estime au regard des prescrits des dispositions pertinentes en la matière, la garde à vue indéfinie de François Beya énerve toute légalité. Ce qui constitue l’antithèse de l’État de droit, pivot essentiel du projet de société prôné par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi.

Rappelons que c’est depuis le 8 février 2022 que le Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité a été arrêté par l’ANR sur fond de rumeurs de tentative d’un coup d’État.

PKTK