Malgré l’espoir suscité par l’arrivée au pouvoir de l’UDPS, le pays sombre dans une violence endémique.
Faux espoirs après 37 ans d’opposition
Longtemps relégué dans l’opposition, le parti de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a finalement accédé au pouvoir en 2018, après 37 années de lutte. Les Congolais nourrissaient alors de grands espoirs de changement, attendant de ce nouveau régime qu’il rompe avec les dérives autoritaires et la gouvernance dite « chaotique » du précédent pouvoir Kabila.
Malheureusement, force est de constater que les attentes ont été cruellement déçues. Loin de s’attaquer aux problèmes endémiques qui rongent la RDC, le nouveau gouvernement semble s’être embourbé dans les mêmes travers que ses prédécesseurs.
Montée des milices et de l’autoritarisme
Au lieu d’œuvrer pour la réconciliation nationale et le renforcement de l’État de droit, le parti au pouvoir a fait le choix inquiétant de créer de nouvelles milices, à l’instar des “Forces du Progrès”, qui sèment la terreur dans la capitale Kinshasa.
Cette milice, ouvertement affiliée à l’UDPS et arborant les couleurs de l’UDPS et portant l’effigie du Chef de l’État, se sont même permis d’envahir la résidence de l’ancien président Joseph Kabila, signe d’un climat de règlements de comptes politiques.
La RDC, un “non-État” livré à la violence des milices
Dans ce contexte de dérive autoritaire, la RDC ressemble désormais à un véritable “non-État”, où ni l’armée ni la police ne sont en mesure d’assurer la sécurité de la population et de leurs biens. Les journalistes et les opposants politiques sont victimes de violences et d’arrestations arbitraires, tandis que ces milices du pouvoir font régner leur loi dans les rues de Kinshasa.
Face à cette situation alarmante, seul un véritable engagement en faveur de l’État de droit, de la démocratie et de la sécurité des citoyens pourrait permettre de sortir la RDC de cette spirale de violence et de redonner espoir à la population.