La remise en liberté de l’ancien directeur de cabinet du Chef de l’Etat a suscité de vives tensions dans la soirée du lundi 06 décembre 2021.

Les combattants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ont envahi les rues de Kinshasa dont Bokasa, Kabambare et ont brûlé les pneus pour exprimer leur indignation face à la décision de la cour de cassation. Selon eux, cette cour a été corrompue par Vital Kamhere alors que ce dernier devrait purger sa peine afin de servir de leçon à ceux qui détournent les deniers publics.

Condamné à vingt ans de prison en première instance, pour détournement de plus de 48 millions de dollars destinés à la construction de logements sociaux dans le cadre du programme dit des « cent jours », l’ancien directeur du cabinet présidentiel congolais, Vital Kamerhe, a vu sa peine réduite en appel à 13 ans de travaux forcés en juin dernier.

Une condamnation décriée par une frange de la population. Dénoncé comme une « affaire politique » par les soutiens de Kamerhe, ce procès dit « des 100 jours », avait engendré de nombreuses tensions au sein de la majorité. Le parti politique de Kamhere, l’UNC, a exigé à plusieurs reprises la libération de son président, menaçant même de conséquences politiques en cas de maintien de ce dernier en détention.